Après des années de mutisme, l’entreprise Orllati prend un virage à 180 degrés en matière de communication. Une métamorphose qui a de quoi surprendre. Vendredi, le groupe inaugure sa nouvelle gravière du Mont-de-Melley sur la commune de Bettens (VD), avec petits fours et Yves Rossy, alias «Jetman», comme invité d’honneur.

Et samedi aura lieu le «Orllati Day», une journée portes ouvertes du site de Bioley-Orjulaz (VD). Visite didactique à pied ou en petit train de la gravière, food trucks, jeux, surprises et animations pour les enfants, démonstration de vélo trial et séance de dédicace avec des joueurs du LHC sont au programme.

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«Nous attendons samedi jusqu’à 1000 personnes en fonction de la météo», prévoit Véronique Chaignat, la nouvelle directrice de la communication, qui ne voit rien d’inhabituel à organiser ce type d’événement dans le secteur du terrassement et de la démolition. «Tout le monde connaît le groupe Orllati pour ses activités, mais peu de personnes connaissent son histoire et ses valeurs. Nous employons actuellement 800 collaborateurs. L’entreprise a grandi de manière exponentielle et la direction a pris conscience qu’il devenait nécessaire d’avoir une vraie cellule de communication au sein de l’entreprise.»

Traitement des terres polluées

Après plus de trente ans d’études et de démarches administratives, le groupe fête le permis d’exploiter sa gravière du Mont-de-Melley. Cette installation, qui a nécessité un investissement de plus de 20 millions de francs, permet de gérer toute la filière des matériaux. Cela est rendu possible grâce notamment à une plateforme de traitement des terres polluées qui évitera d’envoyer ces déchets en Suisse alémanique.

«Il est désormais possible de produire des graviers localement pour approvisionner les chantiers de la région du Grand Lausanne», explique le groupe, qui, pour clarifier son image, a aussi regroupé, fin 2017, toutes ses entreprises sous la raison sociale Orllati, aussi bien LMT, Forasol, Ramelet, Steckmetal, AMI ou Bioley Environnement.

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Enfin, les événements du week-end ont certainement aussi pour vocation de tordre le cou aux rumeurs malveillantes qui ont secoué l’entreprise. Pour rappel, Bernard Nicod, un détective privé et l’ancien rédacteur en chef de 24 heures Fabien Dunand ont dénoncé une pollution imaginaire dans le Gros-de-Vaud. Ils sont aujourd’hui prévenus par la justice vaudoise. «Le groupe n’entend pas s’exprimer sur ce sujet. Nous le ferons si nécessaire en temps opportun», a précisé Véronique Chaignat.