Johann Schneider-Ammann devait discuter ce mardi matin à Bruxelles de la croissance en Europe avec les ministres de l’Economie et des Finances de l’AELE et de l’UE. Le conseiller fédéral a confirmé que la Suisse ne figure pas sur la liste noire des paradis fiscaux. Auparavant, Johann Schneider-Ammann a confirmé à la NZZ et au Tages-Anzeiger que la Suisse ne devrait pas apparaître sur la liste noire élaborée actuellement par l’Union européenne.

Après le rejet par le peuple de la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), certains brandissaient le risque que la Suisse figure sur cette liste. La réforme visait notamment à abolir divers régimes fiscaux critiqués par Bruxelles. Choqués par les révélations des «Paradise Papers», la Commission européenne et les ministres des Finances de l’UE ont promis d’accroître leur lutte contre l’évasion fiscale.

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Le thème devait être abordé mardi à Bruxelles lors de la rencontre annuelle entre les ministres de l’UE et de l’AELE (Association européenne de libre-échange) et plus tard lors de la réunion des ministres des Finances de l’UE. Le sujet n’est cependant pas officiellement à l’ordre du jour.

Dossier européen

Des entreprises et individus suisses figurent apparemment dans ces documents publiés lundi, a relevé Johann Schneider-Ammann. «Mais je n’en ai pris connaissance que dans les médias et ne peux pas commenter l’affaire en profondeur», a-t-il ajouté. Prudent, le Bernois n’a pas non plus souhaité s’exprimer sur le dossier épineux des relations avec l’Union européenne.

Le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) n’a pas voulu faire de commentaires sur la rencontre prévue le 23 novembre en Suisse entre le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la présidente de la Confédération Doris Leuthard.

«J’espère que nous aurons fait suffisamment de progrès d’ici là pour que la rencontre ait lieu», a-t-il simplement déclaré. La venue de Jean-Claude Juncker à Berne n’est en effet pas encore officiellement confirmée. Le versement du milliard de cohésion joue un rôle central pour l’UE. Bruxelles attend des engagements concrets de la Suisse d’ici à la fin du mois de novembre.