Parler de la pauvreté en Suisse n’est plus tabou
Niveau de vie
AbonnéDiverses mesures de soutien ont aidé des milliers de salariés et indépendants à garder la tête hors de l’eau pendant la pandémie. Mais la crise sanitaire a tout de même permis de rendre visible la réalité des milliers de ménages ne pouvant pas joindre les deux bouts et, parfois, s’enfonçant dans l’endettement

Dans une récente interview au Temps, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, directrice du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), a affirmé que la pandémie du Covid-19 n’a pas eu d’impact sur le niveau de vie en Suisse. Pour cause, l’Etat a pris des mesures exceptionnelles pour aider les salariés. Les indemnités de réduction de l’horaire de travail (RHT) leur ont permis de conserver leur place de travail. Résultat, a-t-elle ajouté, le nombre de personnes allant frapper à la porte de l’aide sociale n’a pas ou que peu augmenté. Et le chômage, 3%, reste très bas par rapport aux autres pays. Mais les associations qui empoignent le problème de la pauvreté ont une tout autre vision.