Le combat contre le CO2 prend une fausse piste
Le rapport de Nicholas Stern sur le changement climatique ressemble a priori à une analyse neutre et fondée. La déclaration centrale de l'auteur, selon laquelle «le changement climatique marque le plus grand échec du marché», est cependant déplacée, selon la NZZ. Le titre du rapport, «L'économie du changement climatique», laisse d'ailleurs supposer que l'économie elle-même annonce son échec. En réalité, les marchés n'ont pas échoué. Pourquoi les entreprises américaines investissent-elles librement pour la réduction des émissions de CO2? Même Stern loue les efforts de la Californie et de la Chine. Celles-ci n'agissent pas sous la pression de Kyoto. Les entreprises investissent en raison d'incitations locales bien placées. Stern ne fait pas confiance à l'homme et à sa capacité d'adaptation. De nouvelles connaissances, des innovations, comme la fixation du CO2, ou des changements politiques peuvent justement les provoquer. Pourquoi un plan contraignant à long terme? On risque vite de parler du plus grand échec de la politique de l'histoire, conclut le quotidien.
Les bénéfices d'une action rapide contre le CO2
Les négociations pour Kyoto ont pris cinq années. Mais le monde et son atmosphère ne peuvent attendre davantage avant d'agir, selon le Financial Times. Le rapport Stern n'est pas seulement un espoir, mais un appel nécessaire à l'action. Chaque pays doit prendre ses responsabilités. Mais chacun doit pouvoir choisir son instrument, l'impôt ou le négoce de droits de pollution.
Les 35 heures sont neutres en termes de compétitivité
Selon le dossier du Monde sur les 35 heures, les entreprises n'entendent pas revenir sur un sujet qui leur a coûté tant d'efforts d'organisation et de négociation. Elles préfèrent user des souplesses déjà offertes pour faire évoluer la durée du travail. La réforme est contestée mais entrée dans les mœurs. Combien d'emplois créés par les 35 heures? Les économistes les estiment à 350 000, et sont d'avis que la réduction du temps de travail (RTT) est restée neutre en termes de compétitivité. Une certitude: elle a contribué à la modération salariale et à une compression par le bas. Le pouvoir d'achat du SMIC a augmenté de 2,3% par an, depuis dix ans, contre 1,1% pour le salaire moyen.