Grande distribution
AbonnéANALYSE. Le non à l’alcool chez Migros est sans appel. Il révèle aussi un fossé entre les instances dirigeantes, notamment régionales, et le peuple Migros. Faut-il y voir un signe de conservatisme ou la défense d’une identité d’entreprise en phase avec les enjeux actuels?

Personne, même les adversaires les plus convaincus de la levée de l’interdiction de la vente d’alcool, ne s’attendait à un score aussi net. Les membres des dix coopératives régionales ont en effet rejeté sans équivoque l’objet soumis au vote du peuple Migros. Et même à Genève, où la majorité simple était requise pour faire bouger les lignes, on est resté, avec 64,8% des voix, loin des 50% fatidiques. «C’est un signe fort du lien puissant qui unit la population à Migros et à ses valeurs démocratiques», se félicite Ursula Nold, présidente de l’administration de la Fédération des coopératives Migros (FCM), alors même qu’elle s’est engagée depuis des semaines pour le oui. Cherchez l’erreur.