Biotech
AbonnéJean-Paul Clozel a fondé, avec sa femme, la société bâloise Idorsia, qui développe dix molécules, dont la plus aboutie concerne les troubles du sommeil. Le directeur général ne veut pas répliquer le modèle d’Actelion, sa précédente société, rachetée par Johnson & Johnson

Simplicité. Voilà un mot qui pourrait qualifier Jean-Paul Clozel, le directeur général d’Idorsia. Parfaitement ponctuel, il tend, en guise de bienvenue, un petit bol rempli d’œufs de Pâques colorés. Le cofondateur d’Actelion et d’Idorsia, qui frise les 2 mètres, en saisit un avant d’entrer dans son bureau à Allschwil, dans la région bâloise. La société qu’il a créée avec sa femme, Martine Clozel, a repris corps dans les locaux de l’ex-Actelion, achetée en 2017 par le groupe américain Johnson & Johnson pour 30 milliards de dollars. Le couple aurait pu s’arrêter là. Mais il a préféré créer une nouvelle société de biotechnologie, Idorsia, en reprenant toutes les molécules en phase précoce de développement que Johnson & Johnson n’a pas voulues.