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L’ancien président de la Banque nationale suisse considère que les changements sur le marché du travail et les baisses d’impôts sont bénéfiques pour l’économie française

Impopulaire, Emmanuel Macron? Il ne faut pas se laisser abuser par les sondages, estime Philipp Hildebrand, vice-président de BlackRock. De même, l’apparente difficulté du président français à remanier son gouvernement tend à occulter le fait que ses réformes progressent, considère l’ancien président de la Banque nationale suisse, dans une analyse publiée dimanche soir sur le site du Financial Times.
Le rythme des réformes a même été «impressionnant» et il n’y a pas de raison de croire que ses problèmes actuels sont insurmontables, juge encore l’économiste. Il cite les impôts et le marché de l’emploi où des changements sont en train de se produire.
Non seulement ils étaient cruciaux, mais ils sont déjà en train de porter des fruits, ce qui n’a pas échappé aux investisseurs internationaux, poursuit Philipp Hildebrand. Exemples? Google et Facebook installent des centres de recherche à Paris, ville qui abrite également Station F désormais «le plus grand centre de start-up en Europe».
La France est «réformable»
«Pour la première fois depuis 2000, l’industrie manufacturière française crée de l’emploi», illustre Philipp Hildebrand. Il souligne en outre que le taux d’emploi a atteint son plus haut niveau depuis 1980 à 65,8%, dépassant ainsi celui des Etats-Unis, à 62,7%.
L’ancien banquier central cite d’autres indicateurs, comme la hausse attendue du pouvoir d’achat des ménages français ou l’amélioration des comptes publics, pour montrer que non, «on ne peut plus dire que la France n’est pas réformable».