La pierre, la terre et le soleil en finale du Prix SUD
Durabilité
Parmi les 87 candidates à la troisième édition du prix de la start-up durable, organisé par «Le Temps», trois finalistes ont été retenues par le jury. Les lecteurs et internautes ont une semaine pour soutenir l’une d’entre elles

Cette troisième édition du Prix SUD a forcément quelque chose de particulier. Comme à peu près n’importe quel événement depuis mars, son avancée et son organisation sont régulièrement perturbées par les va-et-vient de la pandémie de Covid-19.
Mais cette année 2020 sert aussi de double confirmation: d’abord, ce prix de la start-up durable, lancé par Le Temps en 2018 en partenariat avec Romande Energie, est parti pour s’installer sur le long terme. Ensuite, les idées et les modèles d’affaires qui sont imaginés dans notre pays pour mieux préserver la planète, ses ressources et ses habitants, continuent de foisonner.
Cette année, avec l’objectif de succéder à Solaxess (en 2018) et à Terrabloc (en 2019), pas moins de 87 candidates ont envoyé leur dossier au Temps, entre le 3 septembre et le 15 octobre. C’est 33 de plus que l’an dernier. Et presque trois fois plus que lors de la première édition.
Le choix des finalistes s’est opéré le 19 octobre, en vidéoconférence, à l’issue d’une longue et passionnante matinée de délibérations entre les expertes et experts que nous avons sollicités pour composer le jury. Nous vous présentons ici ces trois start-up et vous invitons à voter pour l’une d’entre elles, entre ce lundi 9 novembre et le suivant, soit le 16 novembre. Les voix des lecteurs et des internautes s’ajouteront à celles des cinq membres du jury.
Parmi les 87 candidates, on trouve une vingtaine de start-up alémaniques. Elles étaient 12 en 2019, tandis qu’en 2018 le Prix SUD n’avait pas encore ouvert le spectre des candidatures hors de Suisse romande. Comme l’année dernière, l’une de ces sociétés alémaniques est parvenue à se hisser en finale.
CO2 recyclé, jardin urbanisé et soleil partagé
Il s’agit de la start-up bernoise Neustark. Sa proposition? Rendre le béton «climatiquement neutre et 100% recyclé». En clair, ce spin-off de l’EPFZ, composé de six personnes, mise sur le marché prometteur mais embryonnaire de la séquestration de CO2. Il a développé une technologie qui permet de remplacer partiellement le ciment par du CO2 dans la fabrication du béton. Sur les chantiers, le dioxyde de carbone est injecté dans les matériaux de démolition et se transforme en roche calcaire. Celle-ci est ensuite ajoutée au mélange servant à produire du béton.
En finale, on retrouve également Légumes Perchés. Davantage qu’une innovation, la société lausannoise commercialise un concept. L’équipe de quatre personnes qui la compose installe des toits maraîchers. Ou, comme elle le dit elle-même, «des surfaces comestibles». En résumé: de l’agriculture locale, urbaine et sans pesticides. Légumes Perchés met également en place des ateliers associatifs ou éducatifs, par exemple avec les crèches ou les écoles.
Enfin, troisième entreprise en course, Insolight. Cette société vaudoise développe des panneaux solaires destinés à l’agrivoltaïsme, une pratique qui consiste à associer sur un même terrain une production d’électricité photovoltaïque avec une production agricole. Et ainsi à éviter de devoir faire un choix entre les deux utilisations d’une surface. Sa technologie optique permet de focaliser la lumière sur une cellule à haut rendement, tout en étant translucide. Insolight, avec ses collaborateurs, déploie des structures pouvant accueillir des panneaux solaires par exemple au-dessus des serres, tout en laissant la lumière atteindre les cultures.
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La start-up lauréate bénéficiera d’un accompagnement en communication, relations publiques et marketing par notre partenaire Romande Energie. En termes de visibilité, un grand portrait d’abord puis des articles réguliers seront publiés dans les pages et sur le site du Temps à partir du mois prochain.
Ses conditions restent encore à déterminer, mais la cérémonie de remise du prix aura bel et bien lieu le 3 décembre. Ce n’est pas ce fichu virus qui va nous empêcher de continuer à récompenser ceux qui œuvrent à ce que notre gestion des ressources devienne plus intelligente.