Plusieurs médias suisses touchés par une cyberattaque
Technologie
Une attaque par «ransomware» a concerné vendredi le groupe NZZ, et par ricochet le groupe CH Media

Il y eut des hôpitaux, des cliniques, des universités, des fiduciaires, des administrations publiques ou encore des entreprises actives dans les transports ou la logistique. Désormais, ce sont des médias qui sont victimes, en Suisse, de cyberattaques. Ce vendredi, les groupes NZZ puis CH Media, éditeur notamment de l’Aargauer Zeitung ont été touchés par une attaque par ransomware (rançongiciel en français), qui a eu un impact sur leur fonctionnement interne.
C’est le site Persoenlich.com qui donnait vendredi matin le premier cette information, affirmant que les entreprises CH Media et NZZ avaient été touchées par des cyberattaques. A midi, Felix Graf, directeur du groupe NZZ, écrivait un e-mail à ses employés: «En raison d’une attaque par ransomware, certains systèmes et services ne sont actuellement plus disponibles. Le degré de propagation n’est pas encore connu. La situation restera probablement imprévisible toute la journée», écrivait le responsable. Pour mémoire, un ransomware chiffre les données pour les rendre inaccessibles, les hackers exigeant ensuite généralement une rançon pour les débloquer.
La Confédération contactée
Selon Felix Graf, «l’attaque a pu être identifiée et isolée à temps. Elle est actuellement analysée par notre service informatique en collaboration avec des spécialistes externes et des experts de la Confédération et du canton». Le directeur du groupe NZZ assurait à ses employés que «jusqu’à nouvel ordre, [ils pourraient] continuer à travailler normalement, dans la mesure où les systèmes sont disponibles».
Le groupe argovien CH Media a été, lui aussi, concerné par cette attaque. Seuls des services internes sont touchés, a précisé CH Media à Keystone-ATS. Différents services, comme l’intranet ou les ressources humaines, ne sont actuellement pas disponibles. Selon Blick, si l’attaque du réseau de la NZZ a également des répercussions sur CH Media, c’est parce que l’entreprise a recours à certains services informatiques de la NZZ. CH Media est né de la fusion entre AZ Medien et les titres régionaux du groupe NZZ. Blick précisait que vendredi matin, la station de radio FM1 de Suisse orientale n’avait plus accès à la base de données sur laquelle est notamment stockée la musique.
A noter que cette attaque a concerné Le Temps, la NZZ étant sa régie publicitaire nationale depuis début 2023. L’envoi des annonces au Temps a été compliqué vendredi, mais sans impact sur la production finale.
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