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La politique de placement de la CFP porte ses fruits

Premiers résultats de la nouvelle politique de la Caisse fédérale de pensions

La révision des statuts de la Caisse fédérale de pensions (CFP), en décembre 1998, et le changement de sa politique de placement, dès le 1er juillet dernier, ont constitué une révolution. A tel point que le Département fédéral des finances s'est senti obligé de publier mercredi une bonne nouvelle. Calculée sur six mois et sur tout le portefeuille, la performance de la CFP s'est en effet montée à 3,3%. Pour la partie déjà investie sur les marchés financiers, elle a même été de 6,6%. Si rien n'avait été fait, la performance totale du portefeuille de la CFP aurait été de 2% seulement.

Cette publication n'a rien à voir avec la récente décision de la Commission des institutions politiques du Conseil des Etats, qui doit bientôt discuter de la CFP, de recommander son passage à un système dit de primauté des cotisations. Même assortie d'un échéancier à fin 2006, ceci a fait bondir l'Union fédérative du personnel des administrations et des entreprises publiques, qui est acquise au principe d'une CFP en primauté des prestations. Ce système, déjà accepté par le Conseil national, garantit une rente de retraite. Les premiers résultats de la politique de placement de la CFP, s'ils perdurent à long terme, pourraient pourtant justifier un système à primauté des cotisations. Dans ce cas, les comptes prévoyance des salariés sont directement crédités des bons résultats de la gestion. Or, le taux de 4% jusqu'ici garanti par la Confédération peut être facilement dépassé. Même avec un septième de la fortune investie sur les marchés financiers, l'impact sur le rendement total est en effet positif, pour un coût minime de 0,02 à 0,05%. Mais pour en profiter pleinement, les assurés de la CFP doivent avoir un régime à primauté des cotisations, au moyen duquel la totalité de celles-ci est capitalisée.

En 1999, la CFP a placé sur les marchés 5,4 milliards, via 17 gestionnaires externes. En 2000, 5,5 autres milliards seront investis. A savoir, 2,1 milliards en actions suisses, 2,05 milliards en actions étrangères et le solde dans l'immobilier et en obligations en monnaies étrangères. Une partie sera investie en actions de petites et moyennes capitalisations, ainsi que sur les marchés émergents et en placement éthiques.