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Le président de Swisscom réclame une privatisation

Anton Scherrer songe à entrer dans de nouveaux marchés comme la télévision.

Le nouveau président de Swisscom, Anton Scherrer, souhaite une privatisation complète de l'opérateur. Il juge qu'un refus compromettrait l'avenir du géant bleu à long terme.

Si une privatisation complète n'est pas possible, la Confédération devrait au moins se replier sur une position minoritaire d'ici à 2009, juge Anton Scherrer dans une interview à la SonntagsZeitung.

Il s'exprimait alors que l'action Swisscom a reculé de 3,5% vendredi. La veille, le responsable de la stratégie de la société, Christoph Brand, a annoncé sa démission après dix ans à ce poste. Par ailleurs, l'action s'échangeait pour la première fois sans le dividende de 16 francs distribué au titre de 2005. La Confédération, actuellement actionnaire majoritaire à hauteur de 62,5%, pourrait au pire détenir une minorité de blocage, selon Anton Scherrer. «Nous avons besoin de plus de liberté entrepreneuriale», explique le patron de Migros, qui a succédé à Markus Rauh à la tête du conseil d'administration de Swisscom lors de l'assemblée générale du 25 avril dernier. Il estime que les services traditionnels de télécommunications seuls ne suffisent plus pour permettre un avenir florissant à l'entreprise.

Swisscom devrait explorer de nouveaux territoires commerciaux, par exemple la télévision, selon Anton Scherrer, qui avertit que dans ces nouveaux secteurs, la Confédération pourrait avoir un effet de frein. Il souligne aussi que des conflits d'intérêts ne sont pas exclus.

Le Conseil national doit discuter dans une semaine de la privatisation, vraisemblablement partielle, de Swisscom. Ce week-end, le PDC s'est opposé dans une résolution à la vente de Swisscom par la Confédération. Sa participation est actuellement valorisée 15,9 milliards de francs en Bourse.