Les investisseurs sont majoritairement opposés à la prise de risque. Ils aimeraient toujours le rendement maximum, mais à la condition de ne prendre aucun risque, ou en tout cas le moins de risques possible. En pratique, c’est impossible à trouver. Sans compromis d’un côté ou de l’autre, il n’est pas possible de marier sécurité et risque. Les produits structurés, qui ont l’art de réaliser des combinaisons audacieuses, ne font pas exception. Certains s’en approchent pourtant, avec par exemple une participation à 100% de l’évolution du sous-jacent et une prise en compte de la barrière en un seul moment.

Entre 1926 et 2012, les actions suisses ont réalisé une performance annuelle de 7,63%. Elles ajoutent donc 3,1% au rendement des obligations. Cette année, les actions offriront un rendement sans doute très supérieur à la moyenne. Même si le scepticisme prévaut pour 2014, les perspectives sont favorables pour les deux années statistiquement les plus favorables de la décennie. Depuis 1918, les gains de la cinquième année d’une décennie atteignent 14,6% et ceux de la sixième 16,3%. Ces chiffres se comparent favorablement à la quatrième année (-0,9%). L’échéance de mai 2016 que propose le certificat bonus NPAAMC paraît donc prometteur. L’autre atout de ce produit réside dans le type de barrière choisie. Certes le niveau de 69% est proche de la moyenne des titres, mais elle ne doit être observée qu’un seul jour, le 6 mai 2016. S’il casse la barrière auparavant, cela ne joue aucun rôle dans la perspective d’un remboursement à 100%. Les barrières dites européennes sont toutefois de plus en plus rares. C’est dommage car leur avantage est évident par rapport aux barrières américaines. Elles sont clairement plus aisées à observer. Et l’investisseur n’a à se préoccuper que de la perspective à l’échéance.

Depuis son émission, le produit évolue sans tendance définie. Il manque au marché l’énergie nécessaire à la poursuite de la hausse du SMI. Le cours actuel de l’indice de référence se situe près du prix d’exercice du NPAAMC. Pour les investisseurs optimistes qui s’attendent à une hausse des cours jusque dans deux ans et demie, l’achat du certificat bonus offre une belle opportunité pour profiter du potentiel haussier des valeurs vedettes de la cote suisse, tout en disposant d’un coussin de sécurité fort appréciable. La seule ombre au tableau vient du renoncement aux revenus des dividendes. Ils ont en effet été utilisés à la construction du produit.

*Coopération Payoff et Le Temps