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Des profits dopés par l’Etat et la banque centrale

Wall Street a interprété les derniers résultats trimestriels des géants bancaires américains comme la preuve que la crise financière était désormais surmontée. Preuve en est que les actions des leaders de la branche ont connu une belle semaine d’euphorie en bourse. Il y a pourtant de sérieux motifs qui devraient inciter à la prudence. La formidable envolée des affaires de courtage enregistrée par Goldman Sachs ou Bank of America ces derniers mois s’explique en large partie – si ce n’est quasi exclusivement – par le gavage étatique des banques en liquidités. Faute de trouver un usage dans l’économie réelle toujours en récession, ces fonds mis gratuitement à disposition par la Réserve fédérale américaine ont simplement été joués sur les marchés. Sans risques, puisque l’Etat ne saurait tolérer une seule nouvelle méga-faillite de banques renflouées il y a peu à coups de milliards de dollars. Une telle situation est exceptionnelle et ne pourra pas durer éternellement.