Une start-up qui détecte les parasites de la vigne grâce à un laser, une autre qui propose de remplacer les tests sur animaux, une autre encore qui veut décarboner le chauffage urbain. Ces jeunes pousses présentées le 14 juin lors d’un événement à Genève ont en commun d’être nées à la faculté des Sciences de l’Université de Genève et d’être soutenues par le Science Innovation Hub (SIH), une initiative lancée pour développer l’entrepreneuriat dans le monde académique. «Nous essayons de faire évoluer la culture au sein de l’université, en aidant les chercheurs - étudiants et professeurs - à aller au contact de secteurs d’activité qui pourraient être intéressés par leurs travaux», résume Julien Levallois, directeur du SIH.

Une autre forme de soutien fournie par le SIH, qui a accompagné une douzaine de projets pour le moment, concerne les sources de financement, poursuit Julien Levallois: «des financements d’amorçage sont disponibles dans le monde académique, qui peuvent souvent permettre à un projet de se développer pendant un an, mais un besoin se fait ressentir une fois que les chercheurs n’ont plus accès à ces subsides et qu’ils ont besoin de 200 ou 300 000 francs. Ces sommes ne sont pas toujours faciles à trouver pour des projets à des stades moins avancés».

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Aider à trouver des financements

Ce genre de financement peut être apporté par des structures comme le Geneva Angel Investors Network (GAIN), également impliqué dans la présentation du 14 juin. «Nous voulons encourager les investissements dans des start-up locales ayant un impact positif sur la planète, leur donner de la visibilité et plus généralement créer un écosystème romand», observe Maurice Gaillard, consultant en stratégie et finance qui siège au conseil de GAIN.

La difficulté reste d’exister à côté du poids lourd qu’est l’EPFL, lorsqu’on promeut l’innovation en Suisse romande: «on ne se compare pas avec l’EPFL, la culture est différente, car nous pratiquons une recherche a priori plus fondamentale, reprend Julien Levallois, du Science Innovation Hub. Les étudiants de l’EPFL savent dès le début de leur cursus qu’ils devront créer une start-up ou trouver un poste une fois leur diplôme en poche, alors que cette prise de conscience se fait plus tardivement à l’université».