La prospérité suisse est-elle gravée dans le marbre? Le thème du prochain Forum Horizon

Atténuée par la force du franc, l’inflation suisse est la plus basse du continent. Le krach immobilier n’aura visiblement pas lieu demain non plus. Malgré les vents contraires, notre place économique semble conserver son attrait. L’explosion des coûts de l’énergie et les réflexes protectionnistes ambiants sont évidemment sources d’inquiétude, tout comme d’ailleurs Credit Suisse, la deuxième banque du pays, qui semble incapable de regagner la confiance des investisseurs.

Mais entre la crise financière de 2008-2009, la fin du secret bancaire ou plus récemment la pandémie de covid, les entreprises suisses en ont toutefois vu d’autres. Elles ne cessent de nous surprendre par leur capacité d’adaptation. Quels sont les ingrédients du miracle économique suisse, à quel point sont-ils immuables et, surtout, comment les cultiver, voire les faire s’épanouir dans les années à venir? Telles sont les questions que le Forum Horizon, organisé par «Le Temps» avec le soutien de Cité Gestion, va aborder le 2 février 2023, à l’IMD, à Lausanne, avec une belle brochette d’intervenants.

De la pharma au multilinguisme

Incontestable locomotive de l’industrie helvétique, la pharma sera au cœur de l’attention avec la présence du nouveau président d’AstraZeneca Michel Demaré, de David Loew, patron d’Ipsen, et de Marie-France Tschudin. La Romande est devenue cette année numéro deux de Novartis, à la suite de la restructuration du groupe bâlois. Cette Neuchâteloise d’origine n’est d’ailleurs pas la seule francophone à briller de l’autre côté de la Sarine. Une table ronde en attestera, réunissant Vincent Ducrot, directeur des CFF, Andréa Maechler, membre du directoire de la Banque nationale suisse et Christoph Aeschlimann, nouveau directeur de Swisscom, pour parler de l’importance du multilinguisime dans l’économie suisse.

Ces discussions seront encadrées par une entrée et un dessert de haut vol. Ancien directeur de la BNS et vice-président du plus grand gérant d’actifs du monde, BlackRock, Philipp Hildebrand ouvrira les feux. Le mot de la fin reviendra au conseiller fédéral Guy Parmelin qui, au plus fort d’un hiver tout à fait particulier pour notre place économique, viendra notamment répondre aux questions du public.

En 2021, la pandémie de covid avait eu raison de ce petit WEF romand qui se voit comme un lieu de réflexion et d’échange consacré aux enjeux et défis auxquels la Suisse et le reste du monde font face. Organisée à distance, l’édition de 2020 avait notamment accueilli le patron de Nestlé, Mark Schneider, le président de la BNS Thomas Jordan, ou encore Pierre-Alain Ruffieux, directeur de Lonza, l'entreprise qui fabrique la substance active des vaccins anti-covid.