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Pyongyang interdit de porter le même prénom que son dictateur

Le géant chinois de l’immobilier veut lever 6 milliards de dollars. En Chine, le secteur tertiaire tient le choc. Nissin mise sur la nouille aux Philippines

Selon le document publié par l’exécutif nord-coréen, toutes les personnes prénommées «Jong-un» dans le pays se doivent de modifier immédiatement leur prénom. — © AFP Photo
Selon le document publié par l’exécutif nord-coréen, toutes les personnes prénommées «Jong-un» dans le pays se doivent de modifier immédiatement leur prénom. — © AFP Photo

C’est une vieille tradition familiale dans le clan des Kim qui règne sur la Corée du Nord depuis près de 70 ans. Pour signifier au peuple que leur dictateur ne peut être qu’unique, il est interdit, par la loi, de porter le même prénom que le dirigeant suprême. Un officiel sud-coréen a ainsi expliqué, ce matin, que Séoul venait de découvrir que les autorités de Pyongyang avaient fait appliquer, dès janvier 2011, cette règle avec le jeune Kim Jong-un, descendant de Kim Jong-il (son père) et de Kim Il-sung (son grand-père). Selon le document publié par l’exécutif nord-coréen, toutes les personnes prénommées «Jong-un» dans le pays se doivent de modifier immédiatement leur prénom pour ne pas contrevenir à la règle. Elles sont ainsi contraintes de rectifier leurs papiers, dont leur acte de naissance. Selon Séoul, la règle s’applique d’ailleurs aussi aux nouveau-nés.

Dans les années 1960, Kim Il-sung, le fondateur de l’Etat communiste, avait été le premier à imposer ces restrictions qui avaient ensuite été appliquées par son fils Kim Jong-il, arrivé à la tête du régime en 1994. Ces règles font partie de la plus large organisation d’un système de culte construit dans la «monarchie» stalinienne autour de la personnalité des trois dictateurs dont les portraits se doivent de trôner en bonne place dans les logements de chaque famille nord-coréenne. Dans les villes, le «pin’s» à l’effigie des «génies aux 10 000 talents» et autre «soleil du XXe siècle», comme se font appeler les Kim dans l’appareil de propagande, est aussi obligatoirement porté à la boutonnière. Les dates de leurs anniversaires sont aussi considérées comme les jours fériés les plus importants dans le pays.

Le géant chinois de l’immobilier veut lever 6 milliards de dollars

Dalian Wanda a besoin de 6 milliards de dollars, et il va, pour les obtenir, se coter à la bourse de Hongkong. Il a enfin obtenu le feu vert des autorités boursières de l’ancienne colonie britannique. S’il parvient à obtenir ce montant, cela fera de l’opération la plus grande introduction boursière des quatre dernières années parmi les pays d’Asie émergente. Pour Wang Jianlin, le patron fondateur de Wanda, qui était encore récemment l’homme le plus riche de Chine, l’enjeu est de financer les multiples projets de développement de son groupe, et en particulier les huit «Wanda Cities», gigantesques complexes alliant shopping, hôtels et activités culturelles ou de divertissement. Le groupe a en effet entamé une diversification vers le cinéma, en rachetant notamment AMC, le deuxième distributeur de cinéma sur le marché américain, pour près de 3 milliards de dollars.

A terme, cette levée de fonds doit donc aider le virage stratégique vers le divertissement voulu par le groupe, et renforcer sa marque, selon les analystes de l’agence de notation Fitch. Mais à court terme, la situation est tout de même complexe pour Wang Jianlin. S’il n’est plus «que» le quatrième sur la liste des hommes les plus fortunés dans son pays, avec un capital estimé à 13,2 milliards de dollars, c’est en raison de la crise qu’y subit le secteur immobilier. Son groupe a vu ses bénéfices diminuer de 47% sur un an au cours des six premiers mois de 2014. Son chiffre d’affaires, lui, est en baisse de 27% sur la même période, alors qu’il avait crû à un rythme de 70% par an en 2012 et 2013.

En Chine, le secteur tertiaire tient le choc

Alors que toutes les statistiques économiques pointent un net ralentissement en Chine, un secteur se distingue: les activités de service. Ce matin, deux indices ont confirmé cette tendance. Tous deux concernent l’activité des directeurs d’achat (PMI) dans le secteur tertiaire. L’un émane de HSC et Markit, et s’est situé à 53 en novembre, contre 52,9 en octobre. L’amélioration est infime, mais le sous-indice des nouveaux contrats, lui, est passé de 53,1 à 54,2. Tous ces chiffres se situent nettement au-dessus de la barre des 50, qui témoigne d’une stagnation. De même, l’indice PMI officiel pour le secteur tertiaire est passé de 53,8 à 53,9 points. Au moment où l’activité manufacturière est menacée de stagnation, et où le spectre de la déflation menace la Chine du fait des surcapacités accumulées dans de nombreuses industries, la vitalité persistante des activités de service constitue la principale lueur d’espoir pour les stratèges pékinois.

Nissin mise sur la nouille aux Philippines

Le géant japonais des nouilles instantanées, Nissin, vient d’annoncer qu’il allait doper son investissement aux Philippines au sein de la coentreprise qu’il a fondée en 1995 dans le pays avec le groupe agroalimentaire Universal Robina Corp (URC). Cherchant toujours à accroître son exposition aux marchés étrangers pour compenser la stagnation de son marché domestique, la société nippone va pousser sa participation dans la structure commune à 49%, contre 35% actuellement. La coentreprise va aussi prendre le contrôle de l’une des usines du groupe philippin pour y déployer des technologies de production de nouilles plus modernes. Ensemble, les deux groupes produisent et distribuent actuellement plusieurs types de nouilles sous la marque Nissin ainsi que sous la marque réputée «bon marché» Payless.