Le géant chinois de l’immobilier veut lever 6 milliards de dollars
Dalian Wanda a besoin de 6 milliards de dollars, et il va, pour les obtenir, se coter à la bourse de Hongkong. Il a enfin obtenu le feu vert des autorités boursières de l’ancienne colonie britannique. S’il parvient à obtenir ce montant, cela fera de l’opération la plus grande introduction boursière des quatre dernières années parmi les pays d’Asie émergente. Pour Wang Jianlin, le patron fondateur de Wanda, qui était encore récemment l’homme le plus riche de Chine, l’enjeu est de financer les multiples projets de développement de son groupe, et en particulier les huit «Wanda Cities», gigantesques complexes alliant shopping, hôtels et activités culturelles ou de divertissement. Le groupe a en effet entamé une diversification vers le cinéma, en rachetant notamment AMC, le deuxième distributeur de cinéma sur le marché américain, pour près de 3 milliards de dollars.
A terme, cette levée de fonds doit donc aider le virage stratégique vers le divertissement voulu par le groupe, et renforcer sa marque, selon les analystes de l’agence de notation Fitch. Mais à court terme, la situation est tout de même complexe pour Wang Jianlin. S’il n’est plus «que» le quatrième sur la liste des hommes les plus fortunés dans son pays, avec un capital estimé à 13,2 milliards de dollars, c’est en raison de la crise qu’y subit le secteur immobilier. Son groupe a vu ses bénéfices diminuer de 47% sur un an au cours des six premiers mois de 2014. Son chiffre d’affaires, lui, est en baisse de 27% sur la même période, alors qu’il avait crû à un rythme de 70% par an en 2012 et 2013.
En Chine, le secteur tertiaire tient le choc
Alors que toutes les statistiques économiques pointent un net ralentissement en Chine, un secteur se distingue: les activités de service. Ce matin, deux indices ont confirmé cette tendance. Tous deux concernent l’activité des directeurs d’achat (PMI) dans le secteur tertiaire. L’un émane de HSC et Markit, et s’est situé à 53 en novembre, contre 52,9 en octobre. L’amélioration est infime, mais le sous-indice des nouveaux contrats, lui, est passé de 53,1 à 54,2. Tous ces chiffres se situent nettement au-dessus de la barre des 50, qui témoigne d’une stagnation. De même, l’indice PMI officiel pour le secteur tertiaire est passé de 53,8 à 53,9 points. Au moment où l’activité manufacturière est menacée de stagnation, et où le spectre de la déflation menace la Chine du fait des surcapacités accumulées dans de nombreuses industries, la vitalité persistante des activités de service constitue la principale lueur d’espoir pour les stratèges pékinois.
Nissin mise sur la nouille aux Philippines
Le géant japonais des nouilles instantanées, Nissin, vient d’annoncer qu’il allait doper son investissement aux Philippines au sein de la coentreprise qu’il a fondée en 1995 dans le pays avec le groupe agroalimentaire Universal Robina Corp (URC). Cherchant toujours à accroître son exposition aux marchés étrangers pour compenser la stagnation de son marché domestique, la société nippone va pousser sa participation dans la structure commune à 49%, contre 35% actuellement. La coentreprise va aussi prendre le contrôle de l’une des usines du groupe philippin pour y déployer des technologies de production de nouilles plus modernes. Ensemble, les deux groupes produisent et distribuent actuellement plusieurs types de nouilles sous la marque Nissin ainsi que sous la marque réputée «bon marché» Payless.