Conjoncture
Au quatrième trimestre de 2019, l’économie suisse a connu un ralentissement. La croissance du produit intérieur brut (PIB) se chiffrant à 0,3% par rapport au trimestre précédent, où il avait crû de 0,4%, a annoncé mardi le secrétariat d’Etat à l’Economie

Après des années de nette croissance, la Suisse a connu un ralentissement conjoncturel en 2019. Le produit intérieur brut (PIB) a ainsi progressé de 0,9% l'année dernière, selon la première estimation du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). En 2018, la croissance avait atteint 2,8%.
La croissance en Suisse a atteint 0,9% l'année dernière https://t.co/KRvDoRpJgs #SECO
— awp (@awp_fr) March 3, 2020
L'économie helvétique a par conséquent retrouvé le faible niveau de croissance de 2015 et 2016, indique mardi le Seco dans un communiqué. L'industrie manufacturière a largement contribué à la modeste hausse de l'année dernière, avec toutefois énormément de disparités parmi les branches qui la composent. Les services ont affiché une bonne santé, mais moins éclatante qu'en 2018. La croissance a été soutenue par les exportations et la demande intérieure.
Surplace pour l'industrie manufacturière
Au quatrième trimestre, le PIB a crû de 0,3%, à comparer à la progression de 0,4% du précédent partiel. L'économie domestique a pris le relais d'une industrie d'exportation souffreteuse. La situation internationale défavorable continue de grever les branches de l'industrie sensibles à la conjoncture, comme l'industrie des machines et des métaux, qui ont connu un nouveau recul des chiffres d'affaires, note le Seco dans son communiqué.
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Le dernier partiel 2019 a mis un terme à une série de trimestres où la croissance s'était avérée supérieure à la moyenne. Ainsi, l'industrie manufacturière a fait du surplace entre octobre et décembre (valeur ajoutée de 0%). Du côté des marchandises, les exportations (-0,5%) tout comme les importations (-2,7%) se sont contractées.
Les investissements dans les machines et équipements électriques ont maintenu un niveau honorable (+2,4%) grâce à la demande «volatile» dans les aéronefs. La construction a vu ses investissements légèrement progresser - de 0,4% - mais moins que le bâtiment et le génie civil (+0,9%). Les dépenses privées et celles de l'Etat ont évolué de manière presque identique, avec des hausses respectives de 0,4% et 0,5%.
Dans les services, presque toutes les branches ont profité de cette situation, à l'exception notable des transports et de la communication (-0,3%) et de la finance (-0,4%), plombés par les litiges commerciaux à l'international. Les exportations de services se sont bien développées, avec une croissance moyenne de 0,8%. Le Seco a constaté un net repli pour les importations de services (-1,8%).