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Repli ou intégration
Avenir Suisse, qui souhaite vivement s’adresser à un large public et ne pas en rester à un débat d’experts, a ainsi choisi deux axes (intégration ou autonomie et corporatisme ou marchés ouverts) sur lesquels il a installé ces scénarios à un horizon de 12 à 15 ans. Au cœur des réflexions: comment assurer la prospérité continue de la Suisse? Les six idées vont ainsi du «repli autonome» à l'«oasis globale», en passant par le «club suisse», le «partenariat solide», la «normalité européenne» ou même la «voie scandinave».
Merci @Avenir_Suisse/@Avenir_Suisse_f!🙌 Brisons ce tabou et discutons concrètement d‘une possible #adhésion de la #Suisse à l‘#UE! Le @nomes n‘a jamais cessé de le faire. Heureux que vous ayez osé faire le pas!👏 #SwissEURelations #ChezMoiCestlEurope 🇨🇭🇪🇺 https://t.co/xzHkvws3LJ
— Raphaël Bez (@raphael_bez) 27 mai 2018
Chaque modèle est le résultat de choix concernant les échanges commerciaux, l’immigration, le marché du travail, la répartition des richesses, etc. Le tout ayant un impact sur la productivité, les inégalités, l’imposition, l’emploi, la croissance et le pouvoir d’achat à l’étranger. A noter, dans toutes les hypothèses, la prospérité est la mieux garantie par une proximité avec l’UE plutôt que par un éloignement.
Pas un monde «idyllique»
Les spécialistes d’Avenir Suisse ne sont pas devenus utopistes pour autant. «Les scénarios ne doivent pas être des catalogues de souhaits qui font miroiter un monde idyllique pour tous», explique le livre blanc. Et précise d’emblée: «Il est impossible de prendre pour base à la fois un renforcement de l’Etat social et une réduction de la charge fiscale.»
Dans tous les choix qu’il dépose sur la table du débat, Avenir Suisse semble avoir une préférence, celle du modèle du «partenariat solide». Il implique une «dynamisation» de la voie bilatérale, de nouveaux accès au marché européen pour la finance et l’énergie, et quelques concessions sur la souveraineté formelle de la Suisse. La place financière se trouverait renforcée, la croissance serait plus forte et la sécurité des investissements serait également plus élevée. Incidemment, c’est aussi le modèle le plus proche du statu quo actuel.