Excellente autonomie
Au premier abord, l’appareil est d’une sobriété exemplaire. Un grand écran, une tablette avec des bords légèrement arrondis et un seul bouton, en haut à gauche, servant uniquement à l’allumer ou l’éteindre. On a ainsi face à soi une surface d’écriture légèrement plus réduite que celle d’une feuille A4 (14,3 pouces), l’écran mesurant 10,3 pouces. La Remarkable pèse 403 g, ce qui est tout à fait raisonnable et ne mesure que 4,7 mm d’épaisseur, ce qui n’est rien du tout. Il va sans dire que la tablette se glisse ainsi très facilement dans son sac. Elle se recharge via un port USB-C. Une charge suffit pour une utilisation d’au moins une semaine, ce qui est très satisfaisant.
La mise en fonction est aisée. En quelques secondes, il est possible de commencer à écrire ou gribouiller sur l’écran à l’aide d’un stylet. Ici, pas de couleur, l’écran e-ink affiche des nuances de gris. Il y a deux types de stylets (markers en anglais) proposés: un tout simple, et un autre comportant une sorte de gomme virtuelle à une de ses extrémités.
Comme sur du papier
L’expérience est assez bluffante, car on a vraiment l’impression de «gratter» du papier. L’écran offre en effet une résistance intéressante et le stylet fait véritablement office de crayon. Selon que l’on appuie plus ou moins fort, le trait sera léger ou plus foncé. Et en caressant le papier de biais, on peut facilement colorier le papier virtuel. Bref, c’est exactement comme sur du papier, Remarkable assurant qu’il y a 4096 points de pression possibles.
L’écran est aussi très réactif au stylet, ce qui est une bonne chose. Le stylet (ou le doigt) permet aussi de naviguer parmi les menus sur la gauche de l’écran, et là, il y a un petit décalage entre l’action et la réaction de la tablette. On remarque aussi un léger temps de latence lorsque l’on active le clavier virtuel, mais rien de rédhibitoire.
Et bien sûr, on a très vite envie de tester le système de reconnaissance de la calligraphie: et là aussi, les résultats sont bluffants: même en écrivant relativement mal, on obtient de très bons résultats. L’appareil ne fait pas de miracle, mais n’impose de loin pas d’avoir une calligraphie parfaite pour que son écriture soit reconnue.
Abonnement en plus
On peut choisir entre des dizaines de modèles de cahiers sur lesquels écrire et dessiner. Il y a aussi un vaste choix de plumes virtuelles, de crayons ou encore de stylos. On peut aussi prédéfinir l’épaisseur du trait. Il est bien sûr possible d’annuler les dernières actions, de sélectionner du texte ou un dessin pour le placer ailleurs. Tout cela fonctionne admirablement bien. A noter que la tablette permet aussi la lecture de fichiers PDF et de e-books.
Il est aussi possible de classer et d’exporter ses cahiers, écrits et dessins sur d’autres plateformes. En créant un compte en ligne, Remarkable permet de stocker ses œuvres dans le cloud et de les retrouver sur son ordinateur ou via une application dans son téléphone. Il y a parfois un petit délai entre une mise à jour d’un texte sur la tablette et son affichage sur un autre appareil, mais cela fonctionne. Remarkable propose en plus un abonnement, appelé «Connect», qui donne droit à un stockage illimité en ligne et à davantage de sécurité, notamment, pour 2,99 euros par mois. L’abonnement est gratuit la première année et Remarkable pousse à s’y inscrire, affirmant que, sans lui, «seuls les fichiers utilisés et synchronisés en ligne au cours des cinquante derniers jours continueront d’être stockés dans le nuage et mis à jour dans nos applications.»
Il est donc recommandé de s’y abonner. Alors que la Remarkable est déjà chère: l’appareil (uniquement en vente sur le site du fabricant) coûte 349 euros (autant en francs), le stylet normal 79 euros (129 euros avec la gomme) et des étuis de protection sont aussi en vente.