Il y a un an, la Commission était parvenue à faire baisser drastiquement les taxes sur les appels internationaux. Une décision que les opérateurs avaient décrite en chœur comme «populiste et ruineuse», avant de s'y plier sans broncher. Même Swisscom.
Repère. Le fouet et le téléphone portable
Repère.
La Commission européenne s'est engagée lundi dans une nouvelle partie de savate avec les opérateurs de téléphonie. Les plumes volent déjà et le spectacle promet d'être divertissant, outre son air de déjà-vu.
Bruxelles présentait hier son plan pour imposer une baisse d'environ 70% d'ici à trois ans des «frais de terminaison d'appel», facturés entre les opérateurs pour chaque conversation. Cette taxe, de 9 centimes d'euro par minute dans l'UE, ne bouge plus d'un pouce depuis des années malgré la libéralisation du secteur. Le britannique Vodafone, premier opérateur mobile au monde par son chiffre d'affaires, a sorti l'artillerie lourde en retour. Selon lui, la mesure risquerait de précipiter 40 millions d'Européens dans la pauvreté. Rien que ça. Le raisonnement voudrait que, pour compenser cette perte, les opérateurs fassent payer la réception d'appels aujourd'hui gratuite. Des millions de consommateurs n'auraient alors plus les moyens d'avoir un portable. C.Q.F.D.