Les meilleurs banquiers sur l'Asie s'arrachent. Les grandes banques parlent de gagner au jeu de la «qualité et non de la quantité». Credit Suisse vient d'embaucher pour l'Asie-Pacifique Marcel Kreis, ex-dirigeant de UBS Asie, qui a plus de vingt ans d'expérience avec les ultra-riches asiatiques. Au début de l'année, c'est le même Credit Suisse qui se faisait piquer Alex Widmer, l'un de ses cadres les plus expérimentés sur l'Asie, par Julius Bär, et Joachim Straehle, autre vétéran en Asie, au profit de Sarasin, dont il devient le CEO. On assiste donc à un effet d'aspiration de compétences et de clients des plus grandes aux plus petites banques. Les petits établissements sont soucieux de capturer à grands frais une part de ce gâteau qu'est le marché asiatique, où le nombre de millionnaires a augmenté de 7,3% en 2005, dépassant les 6,9% de croissance en Amérique du Nord et les 4,5% en Europe.

UBS, en vrai leader, n'a pas été chercher le remplaçant de Marcel Kreis chez ses grandes rivales Morgan Stanley ou Citigroup. Le numéro un a promu deux cadres à l'interne. Tee Fong Seng, qui reprend le Sud-Est asiatique, est un vétéran de la maison, tout comme Kurt Kumschick, qui dirigera le Pacifique et l'Asie du Sud. UBS a encore des talents dans son sac...