Publicité

Repère. Le pétrole, un allié de la croissance

Repère.

Le pétrole flambe, la conjoncture frise la surchauffe et les Bourses s'embrasent. Pourtant, la règle veut qu'une hausse de 10 dollars le baril réduise la croissance d'un demi-pour cent. Cette vieille règle ne vaut plus rien, note l'économiste Martin Hüfner, d'Aquila Investment. Le quadruplement du prix du baril depuis le début 2003 aurait dû créer une récession. Tel n'est de loin pas le cas. La croissance mondiale devrait être la plus forte des vingt-cinq dernières années.

Car l'or noir et le PIB sont devenus des frères siamois. Plus la demande de produits et services augmente, sous l'effet de la Chine par exemple, et plus le baril s'apprécie. Les pays producteurs de pétrole en profitent non plus pour acheter des produits de consommation, mais pour investir en actions et obligations: 400 milliards de dollars l'an dernier. Leurs gains boursiers, et les nôtres, créent un effet de richesse et se transforment en achats de consommation. Comme le tiers des importations de l'OPEP vient d'Europe, la hausse du brut ne dessert pas nos intérêts.

Ce cercle vertueux s'appliquera aussi longtemps que le renchérissement sera lent et progressif.