La croissance suisse n'atteindra pas 3% en 2006. Les chiffres du troisième trimestre publiés vendredi par le Secrétariat d'Etat à l'économie font apparaître un ralentissement à 2,4% en rythme annuel.
En soi, ce coup de frein n'est pas surprenant. Ce qui l'est davantage, c'est qu'il vient en bonne partie des services financiers, dont la valeur ajoutée a reculé de 0,1% sur le trimestre. Au sein de ce secteur, il faut encore faire la distinction entre les assurances, qui se sont bien comportées, et le secteur bancaire, en repli. A titre de comparaison, les services financiers croissaient de 1,7 à 2,7% entre le printemps 2005 et mars 2006.
Voilà qui rappelle les résultats médiocres annoncés par UBS le 31 octobre dernier: bénéfice net reculant de 21% en glissement annuel, à cause de mauvais paris sur les marchés.
Apparemment, UBS n'est pas la seule. «Les banques n'avaient pas anticipé le trou d'air de mai-juin, et la plupart d'entre elles se sont mal positionnées dans le rebond qui a suivi», explique un gérant genevois. On suivra donc avec attention leurs résultats du dernier trimestre. Car pour l'année prochaine, les conditions s'annoncent moins clémentes qu'en 2006.