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Repère. Un bouc émissaire de moins

Il y a quelques mois, on aurait vilipendé, y compris dans ces colonnes,

Il y a quelques mois, on aurait vilipendé, y compris dans ces colonnes, le statu quo de la Banque centrale européenne. Face à la réactivité de son homologue britannique, qui a baissé son taux directeur dès les premiers signes de ralentissement de son économie, la BCE a une nouvelle fois laissé son loyer de l'argent inchangé.

Il y a quelques mois, on aurait dit que Jean-Claude Trichet et son équipe, du haut de leur tour d'ivoire, ne se souciaient que de la stabilité des prix. Qu'ils se moquaient de la faiblesse conjoncturelle, et du chômage qui va avec.

Mais les choses ont changé. La politique menée, et souvent mal expliquée, par la BCE finit par se retrouver en phase avec le cycle conjoncturel. Les bonnes nouvelles, surtout en Allemagne, s'accumulent. Hier encore, la première économie de la zone euro a enregistré un regain de confiance pour son industrie. Mercredi, le Fonds monétaire international, prompt à la critique, a jugé la politique monétaire de la BCE «globalement adaptée».

Les gouvernements européens viennent de perdre le principal responsable de leurs malheurs.