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Revivez les débats du Forum des 100

La 18e édition du Forum des 100 a lieu ce mardi. Retrouvez ici les moments forts et l’essentiel des interventions de nos invités

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter sur la scène du Forum des 100, le 11 octobre 2022.  — © Cyril Zingaro / CYRIL ZINGARO
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter sur la scène du Forum des 100, le 11 octobre 2022. — © Cyril Zingaro / CYRIL ZINGARO

Après des éditions en ligne ou à moitié sur place, le Forum des 100 a eu lieu ce mardi au Swisstech Convention Center de l’EPFL. Cette 18e édition était placée sous la thématique de la Suisse et le monde, en cinq chapitres: La Suisse qui se bat, qui commerce, qui innove, qui débat et qui gagne.

Quelques points forts de la journée:

  • Bertrand Piccard a annoncé un prochain tour du monde en zeppelin, fonctionnera uniquement aux énergies renouvelables.
  • La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a échangé avec le public à propos du fédéralisme.
  • Crise énergétique, relations entre la Suisse et l’Union européenne ou encore risques de cyberattaques étaient aussi au programme du Forum des 100.

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13h30: Fin des interventions

Le Forum des 100 s’est terminé sur les piques de Benjamin Décosterd, humoriste et chroniqueur. L’occasion de sortir de la salle de conférences pour admirer le bateau suspendu au pied du Swisstech Convention Center. C’est le Swiss Solar Boat, développé sur le campus.

Une responsable du projet indique que le prototype permet de «démontrer l’efficacité et la performance d’un bateau fonctionnant à énergies renouvelables. Il a gagné plusieurs compétitions dans son genre…» Les étudiants profitent du projet pour phosphorer sur le traitement et la manipulation des matériaux. On étudie aussi la dimension énergétique: «Actuellement il s’agit de panneaux solaires avec des batteries au lithium, mais cela ne fournit pas assez de densité.» Prochaine étape, l’hydrogène.

© DR
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13h30: Entre le sport et le climat, une position difficile pour les sportifs, relève Lea Sprunger

«Très vite le monde du sport a repris sa route», explique l’athlète Lea Sprunger à propos de l’après-covid et la prise de conscience écologique.

Interrogée sur le positionnement des sportifs sur la question écologique, à l’occasion de la Coupe du monde au Qatar, elle répond: «J’ai vécu une situation similaire à Doha en 2019. En tant que sportif individuel il est difficile de se positionner. On est conscient de la problématique d’organiser des jeux à certains endroits, mais d’un autre côté on travaille toute l’année pour participer à ces événements», commente-t-elle.


13h15: La culture comme colonne vertébrale

«Il y a une prise de conscience que la culture est la colonne vertébrale de nos sociétés», explique Carine Bachmann, récemment nommée à la tête de l’Office fédéral de la culture, et qui rentre du Sommet mondial de la culture organisé à Mexico.

Vincent Sager, directeur d’Opus One: «En matière de culture, la Suisse est un pays d’importation», souligne-t-il. «Et cela peut tendre à affaiblir la confiance en soi des artistes locaux», relève-t-il. «Il faut également dire que la Suisse a été exemplaire dans sa prise de conscience que la culture était un pilier à soutenir pendant la période covid», commente Vincent Sager.


13h00: «L’UDC ne cédera pas sur la neutralité et la souveraineté»

«Notre parti veut privilégier la voie bilatérale», réagit Céline Amaudruz Nous ne céderons pas sur les valeurs, comme la neutralité et la souveraineté», réagit-elle face à l’impasse dans laquelle se trouve la Suisse dans sa relation à l’UE.

Elle souligne:

Je crois qu’en l’état actuel, la Suisse, sans accord, s’en tire bien en comparaison avec ses voisins.

«Il faut une position claire du Conseil fédéral et qu’il prenne enfin son rôle dans l’orientation de nos relations avec l’UE. On ne peut pas se taire comme le Conseil fédéral le fait actuellement», commente Gerhard Pfister, président du Centre.

Céline Amaudruz rebondit sur le lancement par Christophe Blocher d’une initiative pour «sauver» la neutralité suisse. «La neutralité a été brisée par le Conseil fédéral», lance-t-elle à propos de la guerre en Ukraine et de la reprise des sanctions de l’UE par la Suisse. «Nous devions rester le pays qui doit pouvoir accueillir Joe Biden et Vladimir Poutine. Ce n’est plus le cas actuellement», soulève-t-elle.


12h40: La relation entre la Suisse et l’Union européenne en débat

«On le voit avec les crises actuelles, l’Europe est un système et une réponse commune de plusieurs pays, et cela fonctionne», défend Marie Juillard membre du comité directeur de l’Opération Libero. «Nos relations avec nos voisins sont suffisamment importantes pour figurer dans la Constitution», réagit-elle alors qu’Opération Libero vient de lancer une initiative allant en ce sens.

«J’ai peur que cela soit en fait une coquille vide», juge Cenni Najy, le secrétaire général des Verts libéraux genevois. Gerhard Pfister, président du Centre, se félicite de la création par le Conseil fédéral d’un comité rassemblant partenaires sociaux et économiques pour discuter de l’avenir des relations bilatérales. Appelle-t-il les Vaudois à voter pour Pierre-Yves Maillard au Conseil des états pour faire «avancer le dossier»? «Quand Pierre-Yves Maillard bouge sur un dossier, le dossier bouge», conclut-il.

Pierre-Yves Maillard, conseiller national socialiste, souligne ensuite que «la convention de travail dans le domaine de la restauration a été récemment renégociée en Suisse. Chez nos voisins, les minimums salariaux sont largement inférieurs, cette différence n’est pas abstraite», répond-il face aux critiques quant à la position des syndicats qui refusaient l’accord-cadre.

Dans une interview vidéo, l’ambassadeur de l’UE en Suisse Petros Mavromichalis se dit «sceptique» quant au retrait suisse des négociations avec l’UE. En poste encore deux ans, l’ambassadeur ne pense pas pouvoir assister à la conclusion d’un nouvel accord.

Lire aussi cette interview: Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’UE à Berne: «Quel gâchis!»

12h15: Karin Keller-Sutter répond aux questions du public

  • Le contrat d’acquisition des avions de combat F-35 a été signé. Le dernier débat sur l’armée date de l’acceptation du concept d’armée 21 par le peuple. N’a-t-on pas besoin d’un large débat sur l’armée actuellement, avec ces circonstances?
    Karine Keller-Sutter : Si la Suisse devait connaître une situation de guerre, alors «nous aurions les capacités et les ressources pour tenir un mois», estime la conseillère fédérale.
  • Des possibilités d’accueil existent-elles en Suisse pour les Russes qui fuient leur pays?
    Karine Keller-Sutter : «Le statut S a été créé pour l’accueil collectif de personnes ayant besoin de protection temporaire. Or, il s’agit pour les Russes de demandes dans le cadre du droit d’asile. La désertion a elle seule n’est pas suffisante, il faut être persécuté pour pouvoir en bénéficier. On a «l’expérience» de cette situation avec le cas érythréen.
    En Suisse, il y 160 demandes russes d’asile, contre 60 000 Ukrainiens accueillis actuellement, ajoute-t-elle. Elle ajoute: «160 demandes russes c’est 1% des demandes d’asile en Suisse»
  • Droit de manifestation et pandémie de Covid-19: quelles ont été les limites?
    Karine Keller-Sutter: «Je crois que le Conseil fédéral a bien pondéré les intérêts entre droit de manifester et le besoin de protection. Nous n’avons par exemple jamais connu le confinement comme nos voisins. On peut toujours se poser des questions, mais on voulait pouvoir protéger les infrastructures hospitalières et la population».

12h00: «La Suisse est comme une lasagne», selon Karin Keller-Sutter

Interrogée sur l’espace Schengen, dont l’adhésion a été votée en 2005 et confirmée à deux reprises par le peuple suisse, la conseillère fédérale commente: «la population s’est toujours prononcée en faveur de cette collaboration» avec l’Europe. «Mais l’espace Schengen n’est pas le bon canal pour essayer de décoincer la question de l’accord-cadre avec l’UE», estime la Karin Keller-Sutter.

Face aux critiques des ministres cantonaux, en termes de relations bilatérales, ou comme sur l’énergie dernièrement: «C’est comme ça, j’ai aussi connu cette situation comme conseillère d’Etat lorsque je critiquais le Conseil fédéral», souligne-t-elle.

Elle détaille:

La Suisse est comme une lasagne avec des couches différentes, nous sommes constitués du bas vers le haut, et non l’inverse.

«Je crois que le Conseil fédéral est assez fédéraliste, mais il y a toujours le danger d’empiéter sur les compétences cantonales. Les cantons doivent aussi faire attention à ne pas toujours trop demander à la Confédération, en la sollicitant pour faire financer tous leurs vœux», poursuit-elle.

Questionnée sur l’annonce récente de la démission du conseiller fédéral UDC Ueli Maurer, Karin Keller-Sutter répond: «Le collège n’est pas déstabilisé par une démission», estime-t-elle. «Cela souligne la stabilité de nos institutions.»


11h55: Karin Keller-Sutter: «La Russie réalise des crimes de guerre»

Questionnée sur les problématiques de migration, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, chargée du Département justice et police répond: «Je pourrais en parler pendant une demi-heure. Mais ce qui nous préoccupe c’est évidemment la situation de l’Ukraine, pays agressé. Les civils sont attaqués par la Russie par vengeance actuellement, ce sont des crimes de guerre, c’est clair.»

«Il y a seulement 12 heures de voiture entre Buchs (à Saint-Gall, son canton d’origine ndlr) et l’Ukraine. Nous avons sous-estimé la proximité de ce conflit», relève la conseillère fédérale.


11h45: La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter arrive au Forum des 100

Martin Vetterli, président de l'EPFL, et Karin Keller-Sutter, conseillère fédrale, au Forum des 100. 
 — ©Cyril Zingaro pour Le Temps
Martin Vetterli, président de l'EPFL, et Karin Keller-Sutter, conseillère fédrale, au Forum des 100. — ©Cyril Zingaro pour Le Temps


11h30: Bertrand Piccard annonce un tour du monde en zeppelin

Bertrand Piccard annonce au Forum des 100 qu’il fera un tour du monde avec un zeppelin (un dirigeable) de 150 mètres de long. Celui-ci fonctionnera uniquement aux énergies renouvelables. Ce tour durera une vingtaine de jours autour du monde pour parler aux écoles, aux gouvernements. Le dirigeable devrait être mis sur pied d’ici trois ans, selon Bertrand Piccard.

En attendant, Bertrand Piccard s’intéresse aux «archaïsmes juridiques» en matière d’environnement.

«Nous avons fait un test en France avec son Assemblée nationale. Nous avons soumis 50 recommandations aux parlementaires, avec des propositions de modifications législatives. Il y a des choses archaïques. Si vous rentrez chez vous avec votre voiture électrique en fin de journée, avec une batterie encore aux trois quarts pleine, vous pourriez recharger votre maison plutôt que de tirer de l’énergie aux centrales à charbon, mais cela est actuellement interdit», illustre Bertrand Piccard.

Bertrand Piccard est en contact avec Irène Kälin, présidente du Conseil national, pour dénicher les archaïsmes législatifs qui freinent la transition énergétique et pourraient être facilement modifiés.


11h15: Bertrand Piccard: Pour réussir la transition énergétique, il «faut créer des emplois si l’on veut convaincre les décideurs»

«En 2005 au Forum des 100 je vous ai présenté une vidéo sur le lancement de Solar impulse. Aujourd’hui nous pouvons vous présenter des solutions, annonce Bertrand Piccard psychiatre, explorateur et environnementaliste. Pas des technologies du futur, mais des choses qui existent déjà face au changement climatique.»

Sur la meilleure façon de promouvoir la transition énergétique, Bertrand Piccard relève avec un certain pragmatisme qu’il «faut créer des emplois si l’on veut convaincre les décideurs, et être rentable pour les investisseurs.»

«La sobriété énergétique c’est consommer moins d’énergie avec un résultat moindre, une forme de sacrifice. L’efficience, elle, c’est consommer moins avec un résultat meilleur, et c’est une meilleure voie que celle de la décroissance», estime-t-il. Avant de poursuivre:

«Au lieu de pousser la consommation, il faut la tirer vers les innovations.»


11h10: «La solution est la même pour le climat et l’énergie», avance Marlyne Sahakian, professeure de sociologie

Interrogée par notre journaliste Sylvie Logean, l’enseignante et chercheuse de l’Université de Genève explique: «La solution est la même pour le climat et l’énergie, faire mieux avec moins. On l’a vu avec le Covid, certaines contraintes nous poussent à nous améliorer. Il faut que ces améliorations perdurent après le passage des crises.»

«Cela fait plusieurs décennies qu’on favorise la responsabilité individuelle, au détriment du collectif, cela se transforme en un handicap pour changer collectivement les mentalités par la suite. Cela se voit sur le climat par exemple.»


11h00: «Nous devons remettre en cause nos usages», souligne le directeur général de Romande Energie

«Si on ne remet pas en cause nos usages, nos mobilités, comme le fait de construire des véhicules d’une tonne pour transporter majoritairement une personne on ne parviendra pas à faire face à ce défi énergétique, relève Christian Petit, directeur général, Romande Energie. Il faut revoir notre offre d’énergies comme nos demandes», souligne-t-il


10h50: «Les négociants contribuent à réduire cette crise énergétique»

«Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte en ce qui concerne l’énergie, commente Florence Schurch, secrétaire générale du lobby des négociants d’énergie. Prenez la Chine par exemple, qui a récemment connu les vacances scolaires. Plus de 400 millions de personnes sont parties en vacances. C’est peu, ceci représente 40% de moins qu’avant le Covid, et c’est donc moins de consommation d’énergie par exemple».

«Les négociants contribuent à réduire cette crise en répondant la demande. Quand 40% des ménages se chauffent au mazout, il faut bien quelqu’un pour le fournir. Le b.a.-ba c’est de répondre à la demande et de se réorienter. Nous suivons donc les évolutions et les nouvelles offres pour des énergies propres.»


10h45: Table ronde sur l’énergie. «Avons-nous assez d’énergie pour cet hiver?»

«Si je le savais j’ouvrirais un cabinet de voyance», commente Christian Petit, directeur général de Romande Energie. «Est-ce que le parc nucléaire français va être remis sur pied? Va-t-on avoir une météo clémente? La probabilité qu’on ait une pénurie d’électricité est plus élevée que les hivers précédents», souligne-t-il.

«Il ne reste plus grand-chose à faire que baisser le chauffage et éteindre la lumière», relève guère optimiste Yasmine Calisesi, Directrice du centre de l’Energie, EPFL.

Yasmine Calisesi poursuit:

Il y a une énorme inertie dans notre système pour mettre en place de nouvelles technologies, pour installer des choses innovantes où tout simplement poser un panneau solaire par exemple.


10h30: Guillaume Le Cunff, CEO de Nespresso: «Depuis janvier 2020, c’est crise après crise»

«Je suis impressionné tous les jours par la résilience et la créativité des gens, notamment ici en Suisse», relève Guillaume Le Cunff, directeur de Nespresso. La multinationale possède trois usines sur le territoire helvétique.

Le groupe achemine le café du monde entier en Suisse, avant de le réexporter sous forme de capsule. «C’était une anomalie de recevoir ce container en Suisse», sourit-il à propos de la cargaison de cocaïne trouvée au lieu du café dans un container à Romont.

Lire aussi: Au bout des rails, la cocaïne… et Romont

Il commente le café sans capsule lancé en grande pompe par Migros récemment: «Finalement, c’est le client qui décide. La capsule est vue comme un problème pour beaucoup de gens (La majorité de la salle du Forum des 100 lève la main pour approuver ndlr) alors que je pense que c’est une solution. Ce qui fait l’empreinte carbone d’un café c’est la quantité de café et d’eau chauffée pour le faire, et non la capsule», prêche le directeur de Nespresso face à cette nouvelle concurrence.


10h25: «La croissance économique romande est poussée par la demande étrangère»

Jean-Pascal Baechler, responsable de l’Observatoire BCV de l’économie vaudoise commente les résultats de l’étude sur PIB romand. «En comparaison avec les pays voisins, la croissance économique que connaît la Suisse romande est largement poussée par la demande étrangère, qui cherche de la haute valeur ajoutée.»


10h15: Les entreprises suisses ont dû «se réinventer» avec la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a déboussolé de nombreuses entreprises. «On a dû se réinventer», témoigne sur scène Cornelis Vrins, membre de la direction d’Allseeds, une société de négoce genevoise qui possède des usines en Ukraine. Le négociant genevois d’huiles végétales ukrainiennes a dû brusquement stopper ses activités quand la guerre a commencé. Sa société a dû réexporter 780 tonnes céréales par la terre au lieu des chemins traditionnels. «Contrairement à ce qu’affirme le Kremlin, 80% des exportations de céréales d’Ukraine vont vers des pays pauvres, l’Inde, le Pakistan, le continent africain.»

Lire aussi: La Suisse et le monde: Cornelis Vrins et l’Ukraine, des réfugiés au tournesol

9h55: Face aux cyberattaques, «que fait la police?»

La table ronde sur les cyberattaques se poursuit. Yves Nicolet, procureur fédéral et responsable du domaine cybercriminalité, détaille les limites du procureur en matière d’enquête: «Il faut rappeler que le procureur suisse ne peut pas forcément aller chercher des informations à l’étranger. Il doit à chaque fois interpeller son homologue. Il en découle des lenteurs», relève-t-il face au fait que de nombreuses attaques proviennent de l’étranger.

Christoph Aeschlimann, directeur de Swisscom, relève les vulnérabilités des entreprises face aux risques informatiques:

«La question n’est pas de savoir si quelqu’un va faire une erreur et permettre une attaque informatique, mais quand.»

Swisscom sensibilise très régulièrement ses clients sur les meilleures méthodes de protection, souligne-t-il. «Un vendeur de données informatiques volées n’est pas punissable au même titre qu’un voleur du monde «matériel» à l’heure actuelle, c’est encore une lacune juridique», soulève-t-il à propos des cyberattaques, souvent perpétrées avec une demande de rançon. Swisscom alerte 2000 clients privés par année qu’ils ont été victimes d’une attaque informatique.

«Le rôle de l’Etat est de protéger les données dont il est responsable du traitement. Le rapport de confiance entre le citoyen et l’Etat est primordial. Un Etat ne peut pas fonctionner sans données», relève Cécile Kerboas, préposée cantonale à la protection des données du canton de Vaud.


9h50: «Il n’y a pas d’éthique dans le domaine des cyberattaques»

Christophe Gerber à la tête d’ELCASecurity, avertit au sujet des cyberattaques: «Nous sommes face à des adversaires hybrides, avec des conséquences dramatiques. C’est une sorte de guerre mais sans les conventions de Genève. Il n’y a pas d’éthique dans ce domaine.»

Sondage dans la salle du Forum des 100: «Combien de cyberattaques votre employeur a-t-il subi ces 12 derniers mois?» La moyenne des réponses se situe à 250.

Le Centre national de sécurité de la Confédération recense 20 000 annonces de cyberattaque par année. «Ce chiffre a doublé entre 2020 et 2021», souligne Christophe Gerber.


9h35: La Suisse cyberattaquée: «Les communes sont inquiètes»

Florence Henguely, ex-préposée cantonale à la protection des données au canton de Friboug réagit face à la succession de cyberattaques ces derniers temps en Suisse romande: «Ce sont surtout les communes qui sont inquiètes et prennent contact avec nous.»

Florence Henguely, suppléante du préposé fédéral à la protection des données et à la transparence, interrogé au Forum des 100 par Anouch Seydtaghia, journaliste du «Temps». — ©Cyril Zingaro pour Le Temps
Florence Henguely, suppléante du préposé fédéral à la protection des données et à la transparence, interrogé au Forum des 100 par Anouch Seydtaghia, journaliste du «Temps». — ©Cyril Zingaro pour Le Temps

«Lorsqu’il y a des annonces de faiblesse sur la sécurité de certaines installations informatiques, le préposé fédéral peut enclencher des enquêtes», relève-t-elle au sujet du rôle du préposé fédéral à la protection des données. Florence Hengueley, actuelle suppléante du préposé fédéral à la protection des données, ajoute:

«La protection des données concerne tout le monde, on ne peut plus travailler en silo. Il manque encore une collaboration entre cantons notamment sur ce sujet.»


9h20: «Pour réussir face aux crises il nous faut préserver notre industrie», défend Nicolas Bideau

Face aux défis et aux nombreuses crises qui se profilent, Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse, se projette en 2050: «La grande question pour cette échéance est de savoir comment nous continuerons à être des «hérissons», c’est-à-dire comment pourrons-nous être utiles tout en nous protégeant? Derrière le chocolat, les montres et le fromage, il y a notre industrie. Pour réussir face aux crises il nous faut préserver cet appareil industriel.»


9h00: L’EPFL et l’Université de Lausanne, des lieux d’innovation

En introduction de la 18e édition du Forum des 100, Madeleine von Holzen, rédactrice en chef du Temps, prend la parole:

Prenons de la hauteur et regardons ce campus de l’EPFL d’en haut, avec celui de l’Université de Lausanne: 30 000 étudiants pour une ville de 130 000 personnes. Ainsi, ici, une personne sur quatre est étudiante, c’est ça la Suisse qui innove.

La Suisse qui innove est l’un des thèmes de l’édition 2022 du Forum des 100.

Le recteur de l’Université de Lausanne Frédéric Herman poursuit: «En tant que citoyen belge, c’est toujours douloureux de recevoir de mauvaises nouvelles de Bruxelles», commente-t-il non sans malice à propos de l’exclusion de la Suisse du programme Horizon Europe. «On perd en attractivité et en financement.»

«Sur Horizon 2020, la Suisse romande a reçu 42% du financement européen qui revenait à la Suisse, contre 30% lorsque les financements viennent de Berne», indique le président de l’EPFL Martin Vetterli.


8h30: Une édition spéciale à l’occasion du Forum des 100

La rédaction du journal a préparé un supplément spécial de quarante pages.

Retrouvez nos articles:

Une partie de la rédaction s’est installée au SwissTech Convention Center pour vous faire vivre le Forum des 100, comme si vous y étiez.