Le siège sud-coréen de Roche à Séoul a été perquisitionné le 4 novembre par des enquêteurs de l’administration sud-coréenne de surveillance de denrées alimentaires et des médicaments, rapporte l’agence Bloomberg, une information confirmée par un porte-parole de Roche à Bâle. Des fichiers informatiques notamment ont été saisis.

L’opération fait partie d’une vaste enquête concernant les approvisionnements en Tamiflu d’hôpitaux et de sociétés, qui a permis d’établir que les filiales sud-coréennes de la banque HSBC Holdings Plc et de Novartis avaient amassé des stocks de l’antiviral sans respecter la loi sud-coréenne.

Roche est soupçonnée, toujours selon Bloomberg, d’avoir aidé des multimationales, dont en l’occurrence HSBC et Novartis, à acheter des stocks de Tamiflu. Les sociétés auraient acquis de quoi traiter 6000 personnes. Or la loi sud-coréenne interdit l’achat massif de médicaments par des professionnels ne faisant pas partie du système de santé, et il faut une ordonnance individuelle.

La banque HSBC reconnaît ce matin avoir acheté de quoi traiter tous ses employés mais dit tout ignorer d’un éventuel aspect illégal de ces transactions. Fin septembre, HSBC avait annoncé avoir suffisamment provisionné de Tamiflu pour protéger son personnel dans le respect des consignes britanniques.