Sandoz a accepté lundi de payer 195 millions de dollars d'amende (175 millions d'euros) pour d'éviter un procès dans le cadre d'une affaire d'entente sur les prix de médicaments génériques entre 2013 et 2015.

Le ministère américain de la justice a précisé que Sandoz avait accepté «de coopérer pleinement à l'enquête pénale en cours» de la division antitrust. Alors que Sandoz contestait jusqu'ici ces accusations d'entente sur les prix de médicaments génériques, le groupe a finalement préféré éviter un procès coûteux.

Lire aussi: Novartis croît malgré les scandales

Au cours d'une conférence téléphonique, le ministère américain de la justice a indiqué que l'entente des prix avait concerné à l'époque «des médicaments importants utilisés par les Américains, dont des personnes âgées», pour traiter une série de maladies et douleurs chroniques telles que l'arthrose, l'hypertension, les caillots de sang ou encore des problèmes de peau.

Troisième entreprise à être accusée

Carol Lynch, présidente de Sandoz USA, a souligné dans un communiqué «prendre au sérieux» la mise en conformité aux lois antitrust. Cet accord va, selon elle, permettre de résoudre «non seulement les problèmes historiques mais encore de souligner notre engagement à améliorer continuellement nos programmes de conformité». Elle a en outre estimé que ces délits étaient «en violation totale des valeurs de l'entreprise».

Par ailleurs, Sandoz est en négociation de règlement avec la division civile du ministère de la justice américaine pour résoudre d'éventuelles réclamations connexes. Le groupe a de ce fait passé une provision de 185 millions de dollars (166 millions d'euros).

Sandoz n'est pas la première entreprise à être accusée d'entente sur les prix. C'est même la troisième. Comme Sandoz, les deux sociétés précédentes ont également conclu des accords d'abandon des poursuites. Quatre accusations individuelles avaient été déposées au cours de l'enquête. Trois dirigeants avaient plaidé coupable, dont l'ancien cadre de Sandoz, Hector Armando Kellum.