Le conseil d’administration du groupe sidérurgique germano-lucernois Schmolz + Bickenbach ainsi qu’un comité indépendant recommandent le rejet de l’offre publique d’achat (OPA) lancée le 12 juillet par la société de participations Renova. Cette décision se base sur une évaluation de la banque J. Safra Sarasin.

Cette dernière estime que le prix de 2,85 francs par action proposé par Renova ne reflète pas la valeur réelle de l’entreprise, a indiqué lundi Schmolz + Bickenbach dans un communiqué. Selon J. Safra Sarasin, le montant approprié se situe entre 3,95 et 5,70 francs par action.

Prise de contrôle partielle

L’offre de Renova, entité de l’oligarque russe Viktor Vekselberg, est aussi inférieure aux cours de bourse actuels et à ceux affichés depuis le lancement de l’OPA, précise Schmolz + Bickenbach. L’aciériste lucernois estime qu’avec un prix si bas, Renova n’entend pas réaliser une prise de contrôle totale de la société.

La société Gebuka, qui détient 6% des droits de vote de Schmolz + Bickenbach, a également rejeté l’offre.

La société basée à Emmenbrücke (LU) a par ailleurs rappelé qu’avec respectivement 25,29% et 15,17% des parts, Renova et son allié allemand Schmolz + Bickenbach KG avaient maintenant «une influence décisive sur l’avenir de la société», notamment sur la prochaine assemblée générale et la composition du conseil d’administration.

Démission du conseil d’administration

Vendredi, la quasi-totalité du conseil d’administration de Schmolz + Bickenbach avait annoncé sa démission, suite à la prise de pouvoir des héritiers de la famille fondatrice, avec le concours de Renova. Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 13 septembre, afin d’élire un nouvel organe de surveillance.

Le motif des départs n’a pas été précisé, mais il fait suite à la proposition de Renova et des héritiers de la famille fondatrice de désigner cinq candidats à l’élection du nouveau conseil d’administration. Ceux-ci entendent en effet être représentés de manière adéquate au sein de l’organe.