Finance
AbonnéUne vague de faillites et de potentielles fraudes dans le commerce de matières premières en Asie et au Moyen-Orient ont provoqué d’importants dégâts au sein des banques genevoises qui financent cette activité. Le secteur, qui pèse 10% du PIB cantonal, va-t-il rétrécir à Genève ou au contraire profiter des difficultés des places concurrentes?

Le premier semestre a été marqué par un nombre sans précédent d’accidents dans le commerce de matières premières, en particulier en Asie et au Moyen-Orient. Des banques et des fonds d’investissement finançant cette activité ont subi des pertes ou sont exposés à des créances douteuses en millions ou en dizaines de millions de francs, à Genève, mais pas seulement.
Certains acteurs parfois importants du financement du commerce de matières premières ont annoncé qu’ils se retiraient de ce métier ou qu’ils prévoyaient de diminuer leurs volumes d’affaires à l’avenir. Des observateurs craignent qu’un redimensionnement de cette activité dans les banques genevoises ne mette en danger l’écosystème des matières premières dans le canton, qui pèse près de 10% du PIB genevois. D’autres estiment au contraire que les accidents survenus dans des juridictions concurrentes de la place genevoise, comme Singapour ou Dubaï, pourraient profiter aux acteurs basés à Genève.