Analyse
AbonnéANALYSE. Le groupe allemand a essuyé une vague de critiques pour un contrat de signalétique ferroviaire dans une mine de charbon australienne. Un épisode qui démontre que, désormais, les multinationales sont sous haute surveillance climatique

Dix-huit petits millions d’euros. Pour Siemens et ses 86 milliards d’euros de chiffre d’affaires, c’est l’équivalent de quelques heures de travail. S’ils avaient su, les dirigeants du conglomérat allemand n’auraient pas répondu à l’appel d’offres lancé par l’entreprise énergétique indienne Adani.
L’enjeu, c’est un contrat décroché pour une exploitation minière en Australie. L’entreprise spécialisée dans l’ingénierie a été choisie pour mettre en place la signalétique des trains qui iront chercher la matière première dans la mine de charbon de Carmichael, dans le nord-est du pays. Un projet controversé duquel des dizaines d’entreprises et d’investisseurs ont déjà décidé de rester à distance.