Quatre jours avant la prochaine décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur les taux directeurs, deux indicateurs sont venus confirmer le ralentissement de l'économie.

Le premier émane du mMinistère du travail, dont le rapport mensuel publié vendredi montre que les entreprises ont créé 113000 emplois seulement en juillet après 124000 en juin, le chômage augmentant à 4,8%, son taux le plus élevé depuis le mois de février.

Les analystes tablaient sur 145000 nouveaux postes et un taux de chômage de 4,6%. Le ministère a cependant révisé en légère hausse les chiffres des deux mois précédents, pour faire ressortir 124000 créations d'emplois en juin et 100000 en mai, contre 121000 et 92000 annoncé précédemment. Celles-ci sont suivies avec attention par les économistes qui les jugent plus représentatives de la santé du marché du travail que le taux de chômage.

Par ailleurs le salaire horaire moyen a progressé de 7 cents en juillet à 16,76 dollars, ce qui représente une hausse de 0,4% sur un mois, supérieure aux attentes des analystes qui tablaient sur +0,3%. La hausse a atteint 3,8% sur un an, après +3,9% en juin.

Le deuxième signal vient de l'OCDE. Son indice composite avancé montre un ralentissement de la croissance dans les sept principales économies du monde: -0,1 point en juin par rapport à mai, son taux de variation sur six mois baissant pour le troisième mois consécutif. Le ralentissement est plus marqué pour les Etats-Unis: -0,2 point en juin, quatrième mois consécutif de baisse.

La détérioration du marché de l'emploi devrait inciter la Fed à laisser inchangé son principal taux directeur, actuellement fixé à 5,25%.

Selon Bloomberg, la probabilité qu'elle augmente son taux directeur à 5,5% le 8 août prochain a diminué de 41% à 21%, en se basant sur les «futures» négociés au Chicago Board of Trade.