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La société Tempus veut tripler les ventes de montres Hugo Boss

Après quelques années de lente progression, les montres commercialisées par la société neuchâteloise Tempus Concept ont connu, l'an dernier, un démarrage prometteur.

Détentrice de la licence mondiale pour les montres Hugo Boss, la société neuchâteloise Tempus Concept voit l'avenir d'un œil enfin serein. Lancées en octobre 1996 sur les marchés asiatiques dans un premier temps, puis dans le reste du monde, les montres Hugo Boss n'ont pas connu le succès escompté au départ. Plusieurs difficultés sont venues retarder le décollage de la marque: produit horloger pas assez typé, distributeurs peu performants, points de vente hésitants.

L'année 2001 marquera sans doute un virage important dans l'histoire de la licence des montres Hugo Boss. D'une part parce que Jean-Marc Jacot, actionnaire principal de Tempus Concept et cheville ouvrière du projet, a signé un nouveau contrat de cinq ans avec la société allemande. D'autres entités, alléchées par la notoriété de la marque de mode, avaient fait leurs offres, mais Hugo Boss a préféré continuer à placer sa confiance dans la structure neuchâteloise. Autre élément positif à mettre à l'actif de ces derniers 24 mois: le remplacement de plusieurs distributeurs qui n'avaient pas donné satisfaction. Ainsi, Hugo Boss dispose de nouveaux distributeurs en Asie, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Suisse. Les résultats de ces changements se sont rapidement fait sentir.

Ce nouveau départ s'inscrit en parallèle à un travail sur le produit et au lancement de nouveaux modèles. Les Métropolis lancées l'été dernier ont connu d'emblée un grand succès. Puis avec l'arrivée de la Maxx, un modèle grande taille, les événements se sont accélérés. Comme le confirme André Jaggi, président de la société Macnel, distributeur de la marque en Suisse depuis 18 mois, les nouvelles collections connaissent un écho favorable et facilitent l'ouverture de nouveaux points de vente. Les montres Hugo Boss étaient présentes dans 55 magasins en Suisse en 2001, Macnel compte augmenter ce chiffre à 90 dans le courant 2002. Sur le plan mondial, les montres Hugo Boss sont distribuées dans 40 pays à travers un réseau de quelque 3000 points de vente.

Production biennoise

«Nous voulons être reconnus comme un produit horloger, et non comme un accessoire», lance Marilyn Gaiani, responsable de la communication chez Tempus Concept. Avant de préciser les ambitions de la marque: «Le but n'est pas de devenir une société gigantesque avec cette licence. Nous avons vendu près de 100 000 montres Hugo Boss l'an dernier; notre objectif à moyen terme est d'atteindre les 300 000 exemplaires. Et nous n'avons jamais été aussi bien armés pour y parvenir.»

Les montres Hugo Boss sont créées en relation étroite avec la maison mère. Werner Baldessarini, le président du directoire d'Hugo Boss, a toujours suivi de près la création horlogère. Rien ne sort sans qu'il ait donné personnellement son aval. Pour Tempus Concept et Jean-Marc Jacot, le travail consiste à traduire une image de marque au niveau d'un produit horloger. Le premier stimuli vient toujours de la société neuchâteloise, et la société allemande se prononce sur le concept. Puis le produit est affiné de part et d'autre, avant de faire l'objet d'un accord définitif en provenance d'Allemagne. Commence alors la production, chez Roventa-Henex, une société installée à Bienne.

Dans deux mois, Tempus Concept ouvrira un nouveau chapitre de l'histoire des montres Hugo Boss en présentant la première collection exclusivement féminine. Après plusieurs années d'absence, la marque sera de retour à Bâle durant le rendez-vous horloger mondial. Mais non dans l'enceinte du salon.