Technologie
AbonnéLe conglomérat japonais incarne les excès de la «startupmania» de ces dernières années. Piégé par le mirage WeWork en 2019, il ne cesse d’aligner les contre-performances et a déjà perdu 17 milliards de dollars dans ses investissements risqués

Uber d’abord, WeWork ensuite, puis, pour couronner le tout, OneWeb. Les revers financiers s’alignent depuis un an pour Masayoshi Son, l’emblématique fondateur de SoftBank. Le groupe technologique japonais a annoncé la semaine dernière anticiper une perte de 6,9 milliards de dollars pour son exercice 2018/2019. Il avait annoncé en mars des dépréciations de 17 milliards de dollars pour son fonds Vision.
Doté de 100 milliards de dollars, celui-ci représente le plus grand véhicule d’investissement technologique au monde. Notamment financé par des fonds du Moyen-Orient, il devait permettre au magnat japonais d’assouvir sa passion pour la société numérique. Une révolution qui doit apporter, à en croire le site de sa société de participations SoftBank, «du bonheur à chacun».