Le sommet du G20 en continu
Économie
En continu, les hauts faits et les petites phrases du sommet, avec nos envoyés spéciaux à Cannes Catherine Dubouloz et Frédéric Lelièvre. Derniers ajouts: 13h00. Dominique Lagarde, directrice du FMI...
■ 13h00. Dominique Lagarde, FMI
Alors que le G20 touche à sa fin et que le communiqué final devrait bientôt tomber, les conférences de presse se préparent. Les organisateurs ont annoncé celle de... Mme Dominique Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, présentée comme Mademoiselle dans la version anglaise. L’erreur, qui reprenait le prénom de Dominique Strauss-Kahn, le prédédent directeur, a vite été rectifiée.
Les discussions ne semblent pas aboutir sur le montant que le FMI devrait recevoir pour venir en aide aux pays européens, selon les informations lâchées ce matin.
■ 11h20. Un secrétariat pour le G20 Dans un rapport publié ce matin, le premier ministre britannique recommande la création d’une «troika». Elle prendrait la forme d’un «petit secrétariat» qui faciliterait le fonctionnement du G20. David Cameron veut renforcer «immédiatement» le rôle du FSB ainsi que celui de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
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■ 10h00. Hildebrand vice-président du FSB La nomination de Philipp Hildebrand à la vice-présidence du Conseil de la stabilité financière (FSB) a été «actée», indiquent au Temps deux sources concordantes qui font partie des délégations officielles du G20. Le président de la Banque nationale suisse fait déjà partie du FSB, avec un second Suisse, le Secrétaire d’Etat Michael Ambühl. Dans sa composition actuelle , le FSB ne comporte pas de poste de vice-président. La fonction serait donc inaugurée par Philipp Hildebrand, qui reste à la tête de la BNS. L’actuel président sortant, Mario Draghi, tient une conférence de presse à Cannes en fin de matinée. A l’issue du G20, il sera remplacé par Marc Carney, le gouverneur de la Banque du Canada. ■ 9h30. Barack Obama surveille les Européens
Les Twitts de la présidence française permettent de suivre tous les faits et gestes du président Sarkozy; tout du moins ceux qu’il souhaite rendre publics. Sur le fil d’hier soir, on apprend à 23h15 qu’il est rentré à son hôtel, et que la nouvelle réunion de la zone euro est terminée. Twitter informe aussi à 23h08 que le président Obama a assisté à la réunion, qu’il l’a quittée. La séance s’était ouverte à 22h14, au Palais des festivals, dans la zone réservée aux délégations officielles et coupée de l’espace dans lequel la presse est contenue. Les Américains sont donc associés aux travaux des Européens. Leur secrétaire au Trésor avait lui aussi participé à une séance sur la mise en œuvre accélérée du nouveau fonds de secours pour la zone euro, le «pare-feu», comme l’a appelé Angela Merkel. ■ 7h00. La course jusqu’à 14h15 La journée de travail du G20 commence par une séance consacrée à la régulation financière. L’agriculture, l’énergie et le climat seront traités ensuite. La lutte contre la corruption et la «dimension sociale» viennent juste avant le déjeuner, qui vise à adopter le communiqué final. La conférence de clôture de Nicolas Sarkozy est toujours programmée à 14h15. Une photo commémorative est prévue ce vendredi à 9h00. Car jeudi soir, l’OCDE a diffusé un communiqué qui annonce que «tous les gouvernements du G20 ont désormais convenu d’une convention multilatérale pour lutter plus efficacement contre l’évasion fiscale». Cette convention prévoit notamment l’échange automatique d’informations ainsi que l’assistance au recouvrement des créances fiscales. Du côté de l’OCDE, on précise qu’il s’agit du passage d’une démarche jusqu’ici bilatérale, entre deux pays, à une approche multilatérale. Cette convention répond à l’appel lancé en 2009, notamment au sommet de Londres, pour agir «profiter plus facilement du nouveau climat fiscal coopératif», précise le communiqué. La Suisse n’a pas signé cette convention. JEUDI 3 NOVEMBRE ■ 15h40. La Suisse possible vice-présidente du FSB Le G20 aurait déjà décidé de nommer le Canadien Marc Carney à la présidence du Conseil de stabilité financière (FSB). Cet organe, émanation du G20, orchestre le renforcement de la régulation mondiale des marchés et des acteurs financiers. Le patron de la Banque nationale suisse, Philipp Hildebrand, candidat à ce poste, a décroché le poste de vice-président, selon une source au G20. La NZZ de ce matin laisse entendre la même nouvelle. Réponse définitive demain vendredi dans le communiqué final du sommet de Cannes. ■ 15h00 Un sommet volé pour les ONG «J’ai de la peine à trouver des journalistes qui écrivent sur autre chose que la crise grecque. On ne parle plus que de cela. Le reste ne compte plus.» Jean-Benoît Charrin regrette presque d’avoir fait le déplacement à Cannes. Le directeur de WaterLex, une ONG fondée en 2010 à Genève, qui promeut l’utilisation durable de l’eau, est venu pour rencontrer la présidence mexicaine. Le Mexique prend le relai de la France à la tête du G20 à l’issue du sommet cannois et Jean-Benoît Charrin vient défendre son sujet. La présidence française a pourtant fait du développement une de ses priorités, avec notamment les «solutions innovantes de financement», en clair la taxe sur les transactions financières. «Je redoute que le produit de cette taxe soit utilisé juste pour renflouer les caisses des Etats et non plus mis au service du développement» des pays pauvres», s’inquiète le directeur de WaterLex. Et de rappeler que 885 millions d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable. Plus tard cet après-midi, Oxfam et d’autres ONG tiennent un point de presse pour faire émerger les sujets qui les préoccupent. ■ 14h00 Le G20 doit remettre l’emploi à son agenda «La crise grècque met en relief le problème de gouvernance économique de la zone euro», a expliqué ce matin au Temps Juan Somavia. Pour le directeur général du Bureau international du travail (BIT), «les Européens avancent cependant, notamment avec les nouvelles règles adoptées la semaine passée. Ce n’est pas une question de moyens financiers, mais de capacité à mettre en oeuvre» ces réformes. Juan Somavia attend que le sommet du G20 à Cannes «remette la croissance et l’emploi à l’agenda du G20. Depuis le sommet de Toronto, l’équilibre entre assainissement budgétaire et relance a été rompu, provoquant une spirale négative dans laquelle se trouve aujourd’hui les Etats-Unis et l’Europe. Il faut réinvestir, là où cela crée de l’emploi. A savoir: le soutien aux PME, là où se créent la majorité des places de travail.» ■ 13h00 Agenda bouleversé José Manuel Barroso a finalement annulé sa conférence de presse, après l’avoir repoussée pendant 1heure 30. La réunion avec l’Allemagne, la France, l’Espagne, le Conseil européen et la Commission s’éternise. Elle a même été suspendue plusieurs fois, raconte un sherpa. Peut-être se tiendra-t-elle cet après-midi. Ce changement illustre comment l’agenda du G20 est bouleversé par la crise grecque, un sujet aussi abordé ce matin entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama. Le président français doit revenir devant la presse en fin d’après-midi. ■ Bruxelles s’invite à Cannes «Le traité européen ne prévoit pas en l’état actuel qu’un pays puisse quitter la zone euro sans sortir aussi de l’Union européenne, a indiqué jeudi à Bruxelles une porte-parole de la Commission européenne, alors que le débat sur un départ éventuel de la Grèce bat son plein. Précisant toutefois: «C’est la situation actuelle»... ■ 11h15. «L’Europe doit prendre ses responsabilités» Les Etats-Unis attendent de l’Europe qu’elle «prenne ses responsabilités pour que la crise n’empire pas», analyse Daniel Schwanen, du centre d’analyse canadien CIGI. «Si j’ose dire, il faut peut-être «amputer» la Grèce de la zone euro pour éviter que la gangrène ne se propage. C’est ce que l’on attend de l’Europe, qui est assez riche et organisée pour prendre une décision pour contenir la catastrophe en puissance. C’est important car le G20 a bien d’autres sujets importants à traiter, à commencer par l’emploi». Son collègue Gregory Chin, qui était ces trois dernières semaines entre Pékin et Hongkong, fait la même analyse. «La Chine attend de l’Europe une vraie solution, avec un plan d’application. Pas seulement de grands principes et de vagues détails.» A Hongkong comme à Pékin, «on a suivi avec beaucoup d’attention le sommet de Bruxelles de la semaine passée. Mais avec prudence et scepticisme quant au résultat. La Chine n’a donc pas été surprise [par l’annonce grecque de lundi]. Les Chinois ne sont plus surpris par la mauvaise prise en charge des problèmes économiques par l’Ouest.» ■ 10h50. Entretien Sarkozy-Obama Barack Obama quitte le Palais des festivals et des congrès après son entretien bilatéral avec Nicolas Sarkozy, une réunion «chargée», largement consacrée à la crise en Europe et à la situation de la Grèce. Avant de quitter les lieux, le président américain fait une brève déclaration aux côtés de son homologue français. Il estime que «l’aspect le plus important de notre tâche au cours des deux prochains jours sera de résoudre la crise financière, ici en Europe.» Nicolas Sarkozy souligne l’importance du «leadership de Barack Obama» et «de la solidarité des Etats-Unis», il fait également part d’une «analyse commune sur la façon de remettre le monde dans une stratégie de croissance et de stabilité.» Le président français annonce une avancée sur le sujet de la taxation des transactions financières, saluant la «compréhension» de son homologue sur ce sujet: «Nous avons trouvé une analyse commune pour faire contribuer le monde de la finance à la résolution de la crise d’aujourd’hui.» La taxe sur les activités financières est l’un des objectifs phares que s’était fixés la présidence française en début d’année.De quelques mots plus légers, le chef d’Etat américain a encore félicité Nicolas Sarkozy pour la naissance de sa fille, il y a une semaine: «J’ai dit à Nicolas en arrivant que j’étais certain que Giulia a hérité des traits de sa mère plutôt que de ceux de son père, ce qui est une excellente chose!» Le président français lui a répondu par une boutade: «Voyez la grande influence de Barack Obama! Cela fait quatre ans qu’il m’explique qu’être père de filles est fantastique, je l’ai écouté et j’ai suivi son exemple!» 10h30. On apprend que Georges Papandréou va perdre sa majorité au parlement, deux députées du Pasok annonçant ce jeudi matin sur leurs sites web qu’elles ne voteraient pas la confiance, refusant le référendum. Lire: Georges Papandréou assuré de perdre sa majorité Dans quelques minutes s’ouvre le point de presse de la Commission européenne et du Conseil européen ■ 10h20: Une déclaration Obama-Sarkozy à l’issue du sommet Alors que l’entretien entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy n’est pas encore terminé, on apprend par l’AFP qu’une interview croisée du président des Etats-Unis et du président français Nicolas Sarkozy sera enregistrée à Cannes à l’issue du G20 vendredi après-midi avant d’être diffusée au cours des journaux télévisés de 20 heures de TF1 et de France 2. Avant d’entamer une journée marathonienne, les deux chefs d’Etat se sont offert un petit bain de foule à leur arrivée sur la Croisette ce matin. ■ 9h30: «La zone euro peut se passer de la Grèce» Après la conférence de presse tenue tard hier soir par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour mettre la Grèce sous pression et la sommer de dire au plus vite si elle veut rester dans la zone euro et appliquer le plan d’aide, le ministre français des Affaires européennes, Jean Leonetti, a estimé jeudi matin sur RTL que la zone euro pouvait «se passer» de la Grèce, tout comme elle peut «surmonter» la difficulté que représente pour elle ce pays actuellement au bord de la faillite. ■ Sommet grec en prélude Le G20 commence ce matin par le bal habituel des limousines, et une photo «de famille» prévue à 16h. A 9h30, le président Sarkozy rencontre Barack Obama pour un entretien bilatéral au cours duquel il devrait revenir sur l’ultimatum imposé hier soir à la Grèce: rester dans la zone euro et accepter le plan de sauvetage OU en sortir et partir en faillite. Ce sujet sera discuté à 10h30 entre les représentants des pays membres de la zone euro du G20 (Allemagne, Espagne et Italie), le Conseil européen et la Commission européenne, et le Fonds monétaire international. Ce matin encore, à 11h20, Nicolas Sarkozy doit rencontrer Bill Gates qui défendra l’idée d’une taxe «Robin des bois» sur les transactions financières. A 13h, le G20 s’ouvre officiellement par un déjeuner de travail. MERCREDI 2 NOVEMBRE ■Philipp Hildebrand peut-être à la tête du FSB Ce sera un Canadien ou Suisse. Le sommet du G20 à Cannes doit nommer le nouveau président de Conseil de la stabilité financière (FSB) http://www.financialstabilityboard.org/. L’Italien Mario Draghi, qui a pris la tête de la Banque centrale européenne mardi, cède la casquette de cette instance créée par le G20 après le sommet de Londres. Elle est chargée d’améliorer la stabilité du système financier international et traite de questions telles que les banques trop grandes pour faire faillite ou les produits dérivés. Le FSB a ses bureaux à Bâle, où il est hébergé par la Banque des règlements internationaux. Philipp Hildebrand, président de la Banque nationale suisse, est en compétition avec Mark Carney, son homologue canadien. La presse alémanique estime que l’Allemagne et la France soutiennent le Suisse. Mais le Canadien tiendrait la corde selon des médias anglo-saxons. Aucun des deux candidats ne devra renoncer à son poste actuel pour présider le FSB. ■Oui ou non à l’euro? Nicolas Sarkozy vient d’accueillir Angela Merkel. Il est 18h et la séance de travail entre le président français et la chancelière allemande commence avec un peu de retard sur l’horaire prévu. Au programme: la Grèce. Cet après-midi, le premier ministre français a explicité ce que certains hauts fonctionnaires de l’Elysée laissaient entendre le matin. La Grèce doit choisir et dire si elle veut quitter la zone euro. Selon le Financial Times, le référendum annoncé lundi par Georges Papandréou porterait non pas sur l’accord scellé la semaine passée, mais sur une question plus générale de soutien ou de rejet de la monnaie unique. A 20h30, le Premier ministre grec est aussi attendu à Cannes pour rencontrer Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Aucun point de presse n’est pour l’heure prévu à l’issue de leur séance de travail. Entre-temps, le président français aura vu son homologue chinois. En échange de son aide, Hu Jintao demande toujours la reconnaissance du statut d’économie de marché à son pays au sein de l’Organisation mondiale du commerce. ■ Les patrons demandent plus de coopération Nicolas Sarkozy les a reçus à Paris. Ce matin, plusieurs patrons sont venus lui remettre le rapport du «B20». Dans le résumé des 260 pages, on peut lire que les représentants de la «communauté des affaires au niveau international», qui comprend des groupes suisses comme Nestlé et Credit Suisse, s’inquiètent de la perte de vitesse de la croissance mondiale. «Un leadership plus affirmé et mieux coordonné du G20 s’impose afin d’inverser ces tendances», selon le rapport. «Retrouvez l’esprit de coopération que vous aviez eu après la chute de Lehman Brothers» en 2008, a déclaré à la presse à Paris la présidente du Medef Laurence Parisot après avoir quitté le président français. Ce dernier recevait ce midi le L20, le pendant syndical du B20. ■ Le G20 noté Ce midi à Cannes, le G20 Information Centre a présenté son rapport d’évaluation du travail accompli depuis le sommet de Séoul, il y a un an. Ce centre est animé par un réseau d’universitaires, dont ceux de l’Université de Toronto. En comparant les promesses faites et les réalisations, les chercheurs calculent une note. En moyenne, les pays du G20 ont ainsi honoré 76% de leurs engagements pris en Corée du Sud. L’Australie fait office de premier de classe (93%) tandis que l’Argentine tient le rôle du cancre (46%). Cette note «reflète une appréciation quantitative et non qualitative», confesse Hermonie Xie. Autrement dit, une loi votée apporte un bon point, même si elle n’est pas forcément efficace. Les chercheurs du G20 Information Centre ont aussi nuancé leurs notes en pointant notamment les manquements en matière commerciale. Alors qu’à Séoul, le G20 s’était engagé à promouvoir le commerce, les universitaires observent que 16 pays ont mis en place au moins une barrière au commerce. L’Argentine 21. ■ Les Indignés, le B20, le président chinois Entre 5000 et 10 000 Indignés, selon les estimations, ont manifesté mardi à Nice. La ville de Cannes leur est fermée. Une autre manifestation est prévue, vendredi, jour de clôture du G20. Ce mercredi, le président français reçoit à Paris les représentants du B20, le pendant économique du G20. Il tient aussi une séance avec les ministres du Travail des pays participant au sommet. En fin d’après-midi, à Cannes, il s’entretiendra avec Hu Jintao, le président chinois. Une dernière réunion, ajoutée à l’agenda hier, est prévue ce soir avec le premier ministre grec, la chancelière allemande, la directrice du Fonds monétaire et le président de la Banque centrale européenne. Objectif: remettre de l’ordre dans le chaos déclenché lundi soir par l’annonce surprise d’un référendum sur l’accord trouvé la semaine passée pour sortir la Grèce d’une crise de la dette qui mine la zone euro depuis plus de dix-huit mois. ■ «Bon G20, Monsieur!» Au centre d’accréditation, les journalistes reçoivent un sac marin tricolore. «C’est plein de petits cadeaux», souffle une hôtesse. Un drap de bain marqué «G20 France 2011», du chocolat, un guide Michelin sur la Côte d’Azur, un Bic, un stylo Parker, et plusieurs produits de soin signés L’Occitane, et enfin une pochette, sur laquelle est imprimé «L’histoire s’écrit à Cannes», contient plusieurs cartes postales. «Trois fois rien. Bon G20, Monsieur», sourit l’hôtesse. ■ Cannes se plaint «Ma fille a préféré fermer son salon de coiffure parce qu’aucun client ne viendra; on lui a dit qu’elle sera dédommagée, mais elle ne sait pas encore de combien.» Ce Cannois ne se plaint pas, mais il juge le déploiement de force de sécurité «exagéré». «La ville est morte, on se croirait en état de guerre!», ajoute-t-il. Le sommet du G20 s’ouvre officiellement jeudi matin, mais le centre de Cannes est déjà transformé en camp retranché. Le palais des Congrès, qui héberge chaque printemps le festival international du film, reçoit la sixième réunion du groupe de pays pesant plus de 80% du produit intérieur brut mondial. Quelque 12 000 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, secouristes ou démineurs sont annoncés pour sécuriser la ville. Impossible d’accéder à la zone 2, sur la Croisette sans badge et pièce d’identité. Une ultime zone, 1, est même réservée aux seules délégations officielles.