En Suisse, des solutions alternatives existent déjà

En Suisse, pour les privés, des solutions de messagerie cryptée existent déjà. L’application Threema promet un «cryptage de bout en bout» des données. Seul le mobile du récepteur est à même de lire ce qui est échangé. Créée en 2012 par des développeurs zurichois, peu avant le scandale d’écoutes de la NSA, la plateforme a convaincu 3 millions d’utilisateurs, principalement en Allemagne. Son téléchargement coûte 1,99 franc. Autre possibilité: ­MyEnigma. Le système, créé à Zurich, place l’accent sur le cryptage et promet des «standards employés par des gouvernements et des organisations privées» à un coût zéro. La procédure d’inscription oblige l’utilisateur à donner son adresse e-mail pour vérifier son identité.

Faible nombre d’utilisateurs

Ralf Beyeler, spécialiste des télécoms, a pu tester les différents systèmes pour Comparis. ch: «Je les trouve un peu compliqués à utiliser. Le faible nombre d’utilisateurs peut aussi être une barrière. Le plus important, c’est finalement de pouvoir atteindre le plus grand nombre de personnes.»

François Charlet, juriste spécialisé dans le droit des technologies, souhaiterait une prise de conscience sur les questions de protection des données: «Ces systèmes sont un peu moins accessibles, soit. Mais ils garantissent que seule la personne à qui le message est destiné y accédera.»