L’Australie, qui assure depuis le 1er décembre la présidence tournante du G20, n’invitera pas la Suisse en 2014. Révélée hier par la Neue Zürcher Zeitung, l’information a été confirmée par Berne.
Bien que ne faisant pas partie des vingt puissances économiques conviées à ce forum, la Confédération s’était vu offrir cette année un siège d’invité au G20 finance par la Russie. Et espérait qu’un de ces strapontins – laissés au bon vouloir du pays présidant au forum – lui serait systématiquement déplié. Ce à quoi était destiné, selon la NZZ, le voyage de deux hauts responsables à Canberra – le secrétaire d’Etat aux affaires financières internationales puis le ministre des Affaires étrangères – en octobre.
Objectif, plaire à Ankara
Echec? Davantage tournée vers l’Asie et le Pacifique, l’île-continent semble avoir préféré la Nouvelle-Zélande et Singapour. L’Espagne, quant à elle, garderait son strapontin, reconduit d’une année à l’autre. Toujours selon la NZZ, Canberra aurait cependant convenu que la Suisse puisse participer aux groupes de travail techniques dans lesquels elle a un intérêt, tels ceux sur la fiscalité ou les questions financières.
«Le bilan tiré de notre participation au G20 est très positif – nous sommes plus près des informations et pouvons espérer influencer les travaux –, à l’évidence, nous aimerions continuer à y participer», explique-t-on au Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales. Berne doit maintenant faire les efforts nécessaires pour convaincre la Turquie de lui envoyer un carton d’invitation au G20 de 2015, qu’elle hébergera.