Swiss Re sort lentement de sa crise existentielle qui a vu Warren Buffett lui apporter 3 milliards à des conditions terriblement pénalisantes (taux de 12%). Le groupe publie un bénéfice trimestriel de 334 millions de francs, lequel dépasse les attentes moyennes des analystes. L’action réagit fortement à la hausse à l’ouverture (+6%). Surtout, Swiss Re dispose maintenant de 6 milliards de francs de plus qu’il n’en faut pour une notation de AA. Il peut rembourser le coûteux prêt de 3 milliards dans les deux ans. Mais au cours actuel, il a meilleur temps d’attendre. Il devrait en effet payer une prime de 40%. Swiss Re a aujourd’hui une réelle marge de sécurité. Ses fonds propres augmentent ainsi que son taux de solvabilité (plus de 200%). Solide, profitable, bénéficiant d’un bon résultat financier et d’une absence de catastrophes naturelles, les résultats de Swiss Re laissent pourtant un goût d’inachevé. A cause d’une dangereuse panne de croissance. Ses concurrents Munich Re et Scor publieront leurs résultats ces prochains jours, ce qui permettra une vue d’ensemble du secteur. Mais la baisse de 12% des recettes de primes en assurance dommage et de 6% en assurance vie et santé ne manque pas d’inquiéter. Swiss Re se recroqueville.