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C’est à cette banque que l’ancien patron chinois de Baoshida Swissmetal avait emprunté 15 millions d’euros. Mais alors que Shang Xingjun est désormais soupçonné de gestion déloyale et placé en détention préventive, la CDB veut récupérer ses fonds.
Sauver les emplois
Des négociations ont déjà eu lieu entre la banque et le commissaire. Mais la CDB exige que le repreneur, André Rezzonico, qui dirige l’entreprise Lemco, en Valais, et qui est le principal client de Baoshida Swissmetal, assume le remboursement de la totalité de la dette.
L’attitude de la CBD et la lenteur des procédures seraient liées à des soupçons du côté chinois. Une solution suisse pour la reprise de Swissmetal aurait été privilégiée, écartant de fait un candidat chinois, le groupe Hailiang. Andreas Bättig affirmait toutefois mardi au Temps qu’aucune offre n’avait finalement été soumise de la part d’acheteurs chinois potentiels, même si ceux-ci avaient participé à la première phase du processus de reprise des actifs.
«La meilleure chose»
«Swissmetal va repartir», a réagi André Rezzonico, interrogé par l’agence ATS, après le nouveau délai accordé par le commissaire. L’entrepreneur estime que la prolongation du sursis concordataire est la «meilleure chose pour tout le monde». L’investisseur veut que la CBD accepte de lever ses gages immobiliers. Cela permettrait de finaliser le rachat de Swissmetal et de sauver les 160 emplois en jeu, sachant qu’André Rezzonico s’est d’ores et déjà engagé à conserver les effectifs actuels.