Une nouvelle page se tourne pour Swissvoice, une société issue d’Ascom à la fin des années 1990. Ce mardi matin, elle doit annoncer sa fusion avec Invoxia, une entreprise française elle aussi spécialisée dans la téléphonie fixe.
«Nous bénéficierons de nouvelles technologies et de moyens financiers accrus pour nous développer», a indiqué hier au Temps Sébastien de la Bastie. Le directeur de Swissvoice avance qu’Invoxia profitera, de son côté, notamment de ses infrastructures à Hongkong.
Les deux sociétés conçoivent des appareils «entre le téléphone fixe et l’accessoire pour smartphone, afin de téléphoner à domicile ou au bureau avec une haute qualité de son», explique le directeur de Swissvoice. Un marché qu’il juge porteur et sur lequel Swissvoice-Invoxia sera «le dernier acteur européen», alors que les autres ont été repris par des groupes asiatiques ou américains. Swisscom fait partie de ses clients.
«Effectifs pas touchés»
La marque Swissvoice est conservée, et «les effectifs ne sont pas touchés par cette opération» dont le montant reste confidentiel, précise Sébastien de la Bastie. Domiciliée à Aubonne, Swissvoice emploie 50 personnes, dont 30 en Suisse, soit une quinzaine de moins que début 2012. Les ventes, 21 millions de francs alors, vont progresser cette année, sans dépasser les 25 millions, détaille le directeur.
D’effectifs comparables, Invoxia ne communique pas de chiffres. Elle a racheté les parts de Jean-Claude Lebrun, arrivé en 2006, et contrôle ainsi la majorité du capital de Swissvoice; la part minoritaire reste dans les mains de la direction.