Statistique
Le marché du travail a continué à se dégrader en Suisse en mars, même si le taux de chômage est resté stable à 3,4% comme en février. Le chômage des jeunes n’a que peu évolué, mais les réductions d’horaires de travail ont poursuivi leur progression fulgurante.
A la fin du mois, 134’713 sans emploi étaient inscrits auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 2311 de plus qu’en février, a annoncé jeudi le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Par rapport à mars 2008, le nombre de chômeurs a augmenté de 30’936 personnes ou 29,8%. Il faut remonter à avril 2006 pour trouver un taux de chômage plus élevé, en l’occurrence 3,5%.
Le chômage des jeunes (15-24 ans) n’a pour sa part que peu évolué, le mois sous revue n’étant pas de ceux où ils arrivent en nombre sur le marché du travail après une formation achevée. Le SECO a ainsi recensé 22’128 jeunes chômeurs en mars, 0,3% ou 76 de plus qu’en février, mais 38,5% ou 6154 de plus qu’un an plus tôt.
Les réductions d’horaire de travail ont continué leur progression fulgurante au début de l’année. En janvier (derniers chiffres disponibles), le chômage partiel a ainsi touché 16’083 personnes, soit 10’292 ou 177,7% de plus qu’en décembre. Un an plus tôt il n’affectait que 336 personnes, selon la statistique du SECO.
Le nombre d’entreprises qui ont recouru à des mesures de réduction d’horaires a lui aussi explosé en janvier, avec une augmentation de 167,9% ou 529 unités, passant à 844. En janvier 2008, seules 73 entreprises avaient annoncé un recours au chômage partiel.