Déjà disponible depuis décembre au Japon, la «Mirai» doit aussi être lancée plus tard cette année sur le marché américain mais seul quelques centaines d’exemplaires ont pour l’instant été commandés. Les acheteurs hésitant à s’équiper avant le déploiement d’un réseau de stations suffisamment étendu sur leurs routes. «La première génération de véhicules à pile à combustible à hydrogène, qui sera lancée entre 2015 et 2020, sera critique, réclamant un effort concerté et une collaboration non conventionnelle entre les constructeurs automobiles, les régulateurs gouvernementaux, les universitaires et les fournisseurs d’énergie», a insisté Bob Carter qui évoque une «révolution».
Si plusieurs constructeurs ont déjà proposé des flottes commerciales de véhicules propulsés par un moteur alimenté par une pile à combustible, où interagissent de l’hydrogène et de l’oxygène, Toyota est le premier à proposer ce concept à grande échelle au grand public. Testée dès 1839 par le Britannique William Grove, la pile à combustible n’aura été pendant longtemps qu’une curiosité chimique jusqu’à ce que les industriels ne s’en saisissent. Elle fonctionne sur le principe inversé de l’électrolyse de l’eau. Les moteurs de ces voitures sont, ainsi, alimentés par une électricité non pas stockée en batterie comme dans le cas de la Nissan Leaf, mais produite «en direct» lors de la mise en réaction dans un système basé sous l’habitacle de dihydrogène, embarqué dans deux bonbonnes, et de l’oxygène de l’air. Cet échange permet de dissocier les molécules d’hydrogène et d’en extirper des électrons qui sont transformés en énergie électrique. Le seul rejet de cette réaction étant des molécules d’H2O. Aucun CO2, ni aucun gaz polluant n’est émis dans l’opération.
Séoul impose une taxe de 513% sur le riz étranger
Malgré les protestations de plusieurs de ses grands partenaires commerciaux, le gouvernement sud-coréen a confirmé, ce mardi matin, qu’il imposait un tarif douanier de 513% sur une partie des cargaisons de riz étranger entrant désormais sur son territoire. Cette taxe, qui doit permettre de protéger ses propres riziculteurs, avait été dévoilée, l’an dernier, lorsque le pays, qui avait eu le droit pendant des dizaines d’années de fermer presque totalement son marché domestique au riz étranger, avait dû annoncer, sous pression de l’OMC, qu’il allait enfin ouvrir son marché local aux produits concurrents. Jusqu’à présent, la Corée du Sud pouvait se contenter, selon les accords commerciaux internationaux, d’importer seulement un quota de 408 700 tonnes de riz étranger par an, ce qui représentait environ 10% de sa consommation totale. Depuis le 1er janvier, elle s’est engagée à poursuivre cette importation annuelle de 408 700 tonnes, qui ne sont, elles, taxées qu’à hauteur de 5%, et à accepter des cargaisons supplémentaires mais en les taxant alors à 513% pour pouvoir préserver la compétitivité des agriculteurs locaux.
En moyenne, le prix du riz coréen est 2,1 fois plus élevé que celui de la Chine et 2,8 fois plus cher que celui des Etats-Unis. Séoul a reconnu que cinq pays – la Chine, la Thaïlande, les Etats-Unis, le Vietnam et l’Australie – s’étaient déjà manifestés auprès de l’OMC pour dénoncer le nouveau tarif douanier mis en place le 1er janvier et pour se plaindre de la remise en cause des livraisons prioritaires qui leur étaient autrefois allouées dans le cadre du quota de 408 700 tonnes. Les autorités sud-coréennes promettent d’ouvrir de nouvelles discussions avec ces partenaires mécontents.
La Chine veut croire au rebond par les services
L’indice chinois des directeurs d’achats du secteur des services pour le mois de décembre, publié ce matin, s’est établi à 53,4 points, contre 53 en novembre. Ce chiffre, très au-dessus de la barre des 50 qui traduit une stagnation, est le plus élevé constaté en trois mois. Il semble démontrer qu’en dépit de la déprime persistante dans l’industrie, le secteur tertiaire reste, lui, orienté à la hausse. Les embauches, en particulier, se portent bien.
Portée par ce chiffre encourageant autant que par des anticipations de mesures de soutien à l’activité économique, la bourse de Shanghai s’est distinguée des autres grandes places asiatiques, en bondissant hier de 3,6%, ce qui constituait son meilleur début d’année depuis 1993, puis en entamant la journée d’aujourd’hui en nette hausse. Ce début 2015 s’inscrit donc dans la droite ligne de la fin 2014: malgré un contexte économique compliqué, et franchement difficile pour l’industrie, la bourse garde le moral. Elle se situe actuellement à son plus haut niveau depuis cinq ans. Ce midi, toutefois, après un début de journée très positif, elle s’est laissée gagner par les inquiétudes relatives à l’économie mondiale qui plombaient la plupart des places de la région.