Pour l’instant, le pétrole prend la voie inverse. Il utilise un pipeline allant de la région chère, le Golfe, pour aller vers l’endroit le meilleur marché. ConocoPhillips, la société qui possède le pipeline en question (Seaway), a expliqué que le changement de direction ne pouvait se produire rapidement.
Le délai peut être de six mois, voire d’une année.
Une solution pourrait être de racheter le pipeline, ou d’étendre un pipeline des sables du Canada au Golfe du Mexique. Mais cela prendrait aussi du temps.
Une alternative étonnante pourrait être de transporter le pétrole par rail. Le coût serait de 7 dollars le baril dans les régions mentionnées. Sans compter les infrastructures. Le projet est loin d’être farfelu puisqu’un terminal a été construit à cette fin en Louisiane l’été dernier. Selon James Hamilton, il existerait une douzaine d’autres projets similaires. Un expert va même jusqu’à avancer l’idée selon laquelle Warren Buffett aurait racheté Burlington Northern en partie en vertu de l’avenir pétrolier du transport ferroviaire. D’ailleurs, même le transport pétrolier par camions pourrait être profitable au niveau actuel.
Quoiqu’il en soit, ces multiples projets confirment que l’écart ne devrait pas durer ad aeternam.
Sur le marché suisse des produits structurés, il n’existe certes pas de produits qui combinent l’achat de WTI et la vente de Brent, selon un porte-parole de RBS. Dans le passé, des produits similaires sur les matières premières n’ont pas rencontré une forte demande. La stratégie consistant à «shorter» le plus cher et acheter le meilleur marché (Brent) peut toutefois être effectue à l’aide d’options.