Dans le détail, les profits de UBS se sont envolés de 71% à 2,77 milliards de francs au troisième trimestre par rapport à 2004. Les analystes sondés par l'agence Bloomberg pointaient sur 2,37 milliards.
Les marchés financiers et les revenus provenant de la gestion de fortune ont largement contribué à ce résultat. La banque d'investissement a vu ses profits grimper de 24% à 1,386 milliard d'un trimestre sur l'autre. «Cela dépasse considérablement nos attentes déjà supérieures au consensus», souligne une note de la banque privée LODH. Les commissions prélevées sur le négoce d'instruments à taux fixes (obligations, etc.) ont avancé de 20%, «contre 13% pour le même poste à la Deutsche Bank», précise le document de LODH. Les recettes engrangées sur les marchés actions (courtages) ont explosé de 38%.
Les activités de banque privée n'ont pas été en reste. Comme l'atteste la progression de la masse sous gestion. UBS a attiré 51,2 milliards de francs d'argent frais entre juillet et septembre. «Dont 21,2 milliards dans la gestion de fortune (ndlr: hors Etats-Unis), ce qui est remarquable, souligne le financier genevois. Une preuve que l'établissement dispose d'un réseau de collecte largement supérieur à ceux de la concurrence.» Les affaires ont été particulièrement rentables. La marge brute dégagée sur les avoirs s'est montée à 1,03%. «Nettement mieux que notre prévision de 1%», commente LODH. L'unité américaine (Wealth Management USA, anciennement PaineWebber) a également aimanté les fortunes. Les afflux nets se sont montés à 9,9 milliards de francs, contre 1,8 milliard au trimestre précédent.
L'unique bémol est néanmoins venu des Etats-Unis. UBS a constitué une provision de 100 millions pour y régler différents litiges qui a plongé l'unité Wealth Management USA dans le rouge (-5 millions). L'établissement n'a pas voulu donner de précisions à ce sujet. Ce montant suffira-t-il? De coûteux procès sont-ils à craindre? Difficile à dire, tant la réputation des avocats américains n'est plus à faire.