La bataille pour le rachat de la compagnie des eaux britanniques Thames Water continue de faire rage. C'est désormais au tour de UBS d'entrer dans la danse. En partenariat avec le fonds d'investissement de l'Etat du Qatar, UBS Global Infrastructure Fund serait prête à mettre 7 milliards de livres sterling pour le premier distributeur d'eau du Royaume-Uni, soit plus de 16 milliards de francs, selon le Financial Times.

Le fonds de la grande banque suisse a vu le jour en mai de cette année et se destine à des opérations d'envergure dans le secteur porteur des infrastructures. UBS n'a pas voulu confirmer l'information, mais des sources proches du dossier ont garanti sa véracité.

Thames Water, qui compte 8,5 millions de clients, appartient au groupe allemand de services aux collectivités RWE. Ce dernier n'a pas davantage voulu commenter l'article du quotidien britannique. RWE avait acheté Thames Water pour 11 milliards d'euros en 2000. Mais fin 2005, le groupe a annoncé vouloir s'en séparer. Parmi les options étudiées figure également une introduction en Bourse.

Panier percé

Thames Water, qui a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 6,5 milliards de francs, fait régulièrement la une de la presse en raison des fuites d'eau de son réseau. Le problème est devenu si aigu que la société se fixe chaque année des objectifs de pertes. Elle les a à nouveau manqués l'an passé, puisqu'elle a perdu l'équivalent de 358 piscines olympiques par jour. Ce besoin d'assainissement du réseau ne noie toutefois pas les ambitions d'éventuels repreneurs.

A côté de UBS-Qatar, deux autres groupes sont sur les rangs. A savoir le fonds d'investissement de l'homme d'affaires Guy Hands ainsi qu'un consortium qui comprend le fonds de pension Borealis et le fonds d'investissement 3i. Beaucoup d'observateurs définissent les infrastructures comme le futur domaine d'investissement à privilégier.