Le résultat est le fruit de longues discussions entre UBS et de nombreuses caisses de pension suisses l’an dernier. L’idée: leur offrir – à elles seules, pour autant qu’elles soient suisses, et à aucun autre client, qu’il soit institutionnel ou privé – une alternative aux emprunts souverains via un fonds spécifique. Ces derniers sont relativement sûrs, mais ils ne rapportent plus rien, voire coûtent aux investisseurs.

UBS leur a ainsi proposé d’investir dans des hypothèques de haute qualité, mais offrant un potentiel de rendement un peu plus élevé que les autres investissements possibles en franc dont le risque est quasiment le même. Soit «environ 0,8% brut», selon Samuel Leuenberger, responsable de la gestion du portefeuille. Les frais – forfaitaires – s’élèvent entre 0,4 et 0,5%, en fonction des montants investis.

La suite d’UBS Atrium

La banque ne dit pas combien de caisses de pension ont adhéré au projet mais elle avance avoir reçu des engagements de leur part à hauteur de «500 millions de francs» pour son véhicule d’investissement qui, dans le cadre d’une fondation de placement, a pris la forme d’un fonds, lancé la semaine dernière. «Les caisses de pension qui participent sont de tailles variées et très représentatives du paysage suisse dans le domaine», a expliqué Alain Barthel, responsable de la gestion d’actifs pour les investisseurs institutionnels suisses.

La solution découle d’un autre projet lancé en novembre dernier par l’établissement basé à Zurich. UBS Atrium, une plateforme mettant en relation des emprunteurs hypothécaire et des caisses de pension souhaitant diversifier leurs placements. Ces dernières pourront continuer d’investir directement dans l’immobilier par ce biais, mais UBS espère séduire des acteurs de plus petite taille avec sa nouvelle formule, qui cherchera aussi ses sources d’investissement dans la plateforme Atrium.

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«Il faut comprendre que l’idée est d’offrir une nouvelle solution d’investissement en partenariat avec nos clients pour un risque/rendement extrêmement sûr et non d’optimiser le bilan d’UBS en le transférant sur des clients», a ajouté Alain Barthel. Tout en rappelant qu’avec la structure choisie de fondation, UBS AM prend à sa charge la responsabilité fiduciaire.