La première banque suisse pourrait s’acquitter d’un montant de 450 millions de dollars pour mettre un terme aux procédures liées au scandale du Libor. Selon un article publié en date du 3 décembre par le New York Times, l’accord entre UBS et les autorités américaines et britanniques serait sur le point d’être conclu. La banque et les autorités concernées n’ont pas confirmé cette information.

Citant des sources anonymes proches du dossier, le quotidien new-yorkais souligne que si la banque acceptait de régler ce montant, la somme des amendes collectées dans le cadre de cette affaire se monterait à un sommet encore jamais atteint dans les enquêtes sur les manipulations de taux. En juin, la banque britannique Barclays a accepté de payer une amende du même montant, précipitant la chute de Robert Diamond, alors directeur général de l’établissement.

Les autorités en charge de l’enquête soupçonnent 18 banques (Deutsche Bank, Credit Suisse, Société Générale, Citigroup, etc.) de s’être entendues entre elles pour fixer artificiellement l’Euribor, le Tibor et le Libor, des taux d’intérêt qui aident à fixer une grande partie des prêts accordés dans le monde. A l’origine de ces enquêtes, UBS, qui avait en premier dénoncé cette entente. Des traders de la première banque suisse ont déjà été suspendus cette année dans le cadre de cette affaire.

Après avoir consulté des milliers d’e-mails internes chez UBS et interviewés des dizaines d’employés, les autorités auraient mis au jour des schémas précis de manipulation de taux, précise l’article.

Selon les sources consultées par le New York Times, les autorités espèrent conclure l’accord avec UBS d’ici à la fin de l’année, mais les discussions pourraient se poursuivre encore jusqu’en 2013. Il existe également le risque que les négociations n’aboutissent pas. Dans ce cas, les autorités déposeraient plainte contre UBS.