Le secteur financier indien est également fermé aux investissements étrangers. Les banques et assurances suisses ne peuvent opérer que dans des niches.
C'est dans ce contexte que la Suisse et les autres pays faisant partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE) entendent signer un accord de libre-échange avec l'Inde. La première étape a été franchie vendredi avec le lancement d'une étude conjointe de faisabilité.
Pour Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'économie (DFE), la multiplication des accords bilatéraux de libre-échange est une conséquence de la panne du Cycle de Doha. «En attendant la reprise des négociations, nous voulons renforcer nos relations avec nos partenaires commerciaux», a-t-elle déclaré.
Forte croissance indienne
«Plusieurs secteurs économiques indiens sont fermés aux entreprises étrangères. Mais l'ouverture économique se fait étape par étape et nous voulons les accompagner dans ce processus», a encore affirmé la conseillère fédérale. Selon elle, un accord de libre-échange avec l'Inde est faisable d'autant plus qu'il n'y a pas d'intérêt divergent dans l'agriculture, le dossier qui d'habitude empoisonne les négociations. La cheffe du DFE ne cache pas que l'Inde, avec sa forte croissance et son marché en plein essor, représente un grand intérêt pour l'économie suisse.
Le groupe de travail mixte va se rencontrer dès janvier. Le ministre indien Nath a souhaité que cette première étape soit rapidement dépassée et que les négociations pour un accord commencent le plus tôt possible.
Doris Leuthard ne veut toutefois pas se contenter du bilatéralisme. Elle se rendra à Washington la semaine prochaine pour demander que les Etats-Unis fassent les concessions nécessaires pour remettre le Cycle de Doha sur les rails. Et en janvier, elle accueillera une mini-ministérielle dans le cadre du Forum de Davos.