Un acteur très spécialisé
Assurance
Nationale Suisse occupe le troisième rang des principaux acteurs d’un marché suisse de l’assurance dominé par Axa Art et Uniqa
Nationale Suisse occupe le troisième rang des principaux acteurs d’un marché suisse de l’assurance dominé par Axa Art et Uniqa .
Le groupe, né en 1883 des cendres de l’assureur transports Lloyd Suisse, est devenu un groupe international multibranches. C’est un assureur particulier, et pas uniquement parce qu’il s’est adjoint l’image de Roger Federer pour son marketing. Modeste vis-à-vis des ZFS, Swiss Life ou Bâloise sur les grands marchés traditionnels, il s’est développé dans des métiers spéciaux, les «Specialty Lines». L’assureur y couvre les risques dans la marine, l’art, les personnes fortunées, le voyage, l’ingénierie, le crédit. Ces spécialités représentent le tiers des 1,5 milliard de francs de primes du groupe.
Nationale Suisse ambitionne de se hisser au deuxième rang dans l’assurance de l’art, déclare au Temps Dietrich von Frank, membre de la direction du groupe.
L’assureur a, durant de longues décennies, offert ce service sans le considérer comme une ligne de produits propre, avec ses structures et sa stratégie, le laissant dans l’unité des transports. En 2010, il y enregistrait 38,3 millions de francs de primes. Selon son ambition, la part des primes issues des Specialty Lines devrait représenter 40% des primes du groupe.
L’activité est de plus en plus internationale, présente en Allemagne, Italie, Belgique, Espagne et au Liechtenstein. L’équipe de vente suisse regroupe 22 spécialistes de l’art, dont Olga Britschgi, à Genève. Cette historienne de l’art est responsable des ventes Art à Nationale Suisse, après avoir été chez Christies, puis directrice de galerie, et assureur d’art avec Axa Art. «Pour l’ensemble de la branche assurance, c’est un business rentable, avec un taux combiné brut de 86% et net de 90%», selon Dietrich von Frank.
La rentabilité d’une assurance se juge à l’aune du taux combiné. Plus le ratio est inférieur à 100% et plus le bénéfice s’accroît.