Constatant hier leurs interprétations divergentes, il leur a laissé jusqu’à ce vendredi matin pour décider s’il vaut la peine de poursuivre sur cette voie. Mais il a été très clair: si, lors de cette prochaine conférence téléphonique, le Département de la justice continue de voir les discussions comme une impasse, le procès démarrera. C’est la dernière tentative.
Cette manière de jouer sur les nerfs de l’adversaire est déjà devenue une coutume dans ce processus à rebondissements qui, progressivement, a mis au second plan la banque suisse pour devenir un face-à-face entre les gouvernements américain et suisse. «UBS continue de croire que cette question a plus de chances d’être résolue lors de discussions directes entre les gouvernements respectifs et est engagée à soutenir ce processus», a répété la banque dans son communiqué.
Un éventuel accord
Tandis que les discussions sont gardées secrètes, une série d’informations est apparue dans divers médias semblant indiquer la direction que pourrait prendre un éventuel accord. Officiellement, le Département de la justice – qui a lancé une procédure nommée «John Doe» précisant que les destinataires ne sont pas identifiés – cherche toujours à obtenir les noms des titulaires des 52 000 comptes non déclarés au fisc américain. Mais les termes d’un accord, au-delà d’une amende pour UBS, pourraient consister en une divulgation de l’identité d’un nombre restreint de clients, comme ceux qui ont été directement contactés par les émissaires d’UBS aux Etats-Unis.
La nouvelle échéance de vendredi coïncide par ailleurs avec une rencontre prévue à Washington entre la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey et la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.