MA PLANÈTE FINANCE
La semaine dernière, aussi étrange que cela puisse paraître, deux banquiers m’ont cité la même phrase de Donald Rumsfeld. Oui, Donald Rumsfeld, l’ancien Secrétaire d’Etat de George W. Bush connu pour ses lunettes non cerclées et son goût pour la torture

La semaine dernière, aussi étrange que cela puisse paraître, deux banquiers m’ont cité la même phrase de Donald Rumsfeld. Oui, avez bien lu: Donald Rumsfeld, l’ancien Secrétaire d’Etat de George W. Bush connu pour ses lunettes non cerclées et son goût pour la torture.
Le plus étonnant dans cette histoire, c’est que la citation en question était utilisée, à chaque fois, pour évoquer un autre Donald – Trump en l’occurrence. Un prénom qui, force est de constater, semble être fort répandu au pays de Mickey.
Mais trêve de rififi. Donald Rumsfeld a fait cette déclaration, qui est depuis restée dans les mémoires apparemment, en février 2012: «Il y a des inconnus connus, c’est-à-dire des choses que nous savons que nous ne savons pas. Mais il y a aussi des inconnues inconnues, des choses que nous ne savons pas que nous ne savons pas.»
A cette époque, le Secrétaire d’Etat avait pour mission de convaincre les Américains de la nécessité d’attaquer les méchants Irakiens et de détruire leur stock d’armes de destruction massive. Ou peut-être de les embrouiller, allez savoir.
Toujours est-il que cela nous ramène au Donald Trump de mes deux banquiers. Car n’est-ce pas lui, le candidat républicain, qui représente aujourd’hui l’inconnue par excellence pour l’économie mondiale?
Pas tant par son programme – dont on sait au moins qu’il consiste à faire construire un mur par des Mexicains pour mieux botter les fesses aux (exportateurs) Chinois, enfin si j’ai bien compris – que par le sort que lui réservent les millions d’Américains appelés à se rendre aux urnes dans moins d’un mois.
Or l’inconnue est d’autant plus inconnue que dans le monde actuel, l’on est plus sûr de rien (et surtout pas des sondages). Même Alstom en est réduit à fabriquer des TGV pour des lignes de RER. A ce train-là, on pourrait bien se retrouver avec un Donald à la Maison-Blanche.